Les relations ne sont pas au beau fixe entre Christian Estrosi et François Fillon. Le président Les Républicains de la région PACA avait été l’un des premiers à appeler François Fillon à ne pas tenir son rassemblement parisien du Trocadéro, le 5 mars. Ce jour-là, l’ex-maire de Nice avait appelé François Fillon à renoncer à être candidat à la présidentielle. "Ça ne peut pas durer. Nous savons aujourd’hui que nous allons à l’échec (…) Il faut un choix différent, c’est impératif", disait-il sur BFMTV.
Près d’un mois plus tard, Christian Estrosi paye sans doute ses déclarations sur François Fillon. Le premier adjoint au maire de Nice a en effet été copieusement hué par des militants et sympathisants de son propre parti lors d’un meeting du candidat LR à Toulon (Var), ce vendredi 31 mars, selon plusieurs journalistes présents.
Bon, clairement, ça ne s'est pas très bien passé pour Christian #Estrosi. #FillonToulon#Nice06pic.twitter.com/ZwIRUlqtr2
— Ellen Salvi (@ellensalvi) March 31, 2017
Estrosi sifflé pendant tout le début de son discours au meeting de Fillon à Toulon. Il paie cher localement ses doutes sur le candidat
— Matgoa (@Matgoa) March 31, 2017
Estrosi s'est fait copieusement huer. Au bout de 8 minutes de discours, la salle en a marre et se met à scander "Fillon Fillon"
— Aurélie Herbemont (@aurelherbemont) March 31, 2017
Christian Estrosi a de nouveau été hué quelques minutes plus tard lorsque François Fillon a cité son nom, au début de son discours.
Fillon remercie Estrosi. Re-huées du public. Sale temps pour celui qui a émis des doutes sur la candidature Fillon...
— Aurélie Herbemont (@aurelherbemont) March 31, 2017
Beau joueur, Christian Estrosi s'est tout de même dit "heureux d'accueillir François Fillon à Toulon" quelques minutes après la fin du discours du député LR de Paris :
Heureux d'accueillir @FrancoisFillon à #Toulon dans cette région qui s'est tant battu en 2015 pour éviter le pire avec le #FN#FillonToulonpic.twitter.com/qdXmdzQghm
— Christian Estrosi (@cestrosi) March 31, 2017
Dans un entretien au Parisien, le 20 mars, le président de la Région PACA mettait en garde François Fillon qui fait selon lui "la course à l’échalote sur le terrain du FN". Il avait aussi dénoncé la place jugée trop importante de Sens Commun dans la campagne de l’ex-Premier ministre. "Il ne peut pas confier l’organisation de la campagne à la frange la plus radicale de notre famille politique s’il veut rassembler plus d’un Français sur deux", estimait-il.