Christian Estrosi refuse de financer la réforme des rythmes scolaires à Nice en 2014

Publié à 09h41, le 19 novembre 2013 , Modifié à 13h35, le 19 novembre 2013

Christian Estrosi refuse de financer la réforme des rythmes scolaires à Nice en 2014
Christian Estrosi sur BFMTV le 19 novembre 2013 (image BFMTV).

QUE PEILLON SE DÉBROUILLE. Invité de BFMTV ce 19 novembre, le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, a assuré qu'il n'apporterait aucun euro sur la table pour financer la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2014 :

Dans mon budget, je ne prévoirai pas les crédits pour la réforme des rythmes scolaires parce que je ne veux pas augmenter les impôts locaux des Niçois et que si Monsieur Peillon ne paie pas, eh bien il n’y a pas de raison que j’augmente la fiscalité.

Christian Estrosi, qui dit vouloir présenter le vote du budget 2014 de Nice "dès le 23 décembre" pour ne pas "trahir les électeurs avant les élections" et les assurer ainsi qu'il n'y aura pas d'augmentation de la fiscalité s'il est réélu, renvoie ainsi la responsabilité au ministre :

Je confie au recteur et à l’inspecteur d’académie, qui sont les employés de Monsieur Peillon, de trouver la solution.

Pour la mise en place de la réforme, l'état a débloqué un fond d'amorçage de quelque 250 millions d'euros sur les 600 millions nécessaires.

Si l'on ramène au coût par élève, l'Etat contribue pour 50 euros et pour 90 euros en Zone urbaine sensible ou en Zone rurale revitalisée. Les Caisses d'allocations familiales peuvent apporter jusqu'à 53 euros, de façon non automatique.

L'Express a planché sur le budget de 16 villes appliquant la réforme pour voir la répartition des frais entre Etat, CAF, commune et éventuellement familles. Voici le résultat.

BONUS TRACK

S'il ne porte pas Vincent Peillon dans son coeur, Christian Estrosi s'est en revanche trouvé un point commun avec Manuel Valls : sa proximité avec "les Français". Si si.

Alors qu'on lui demande s'il se verrait participer à un gouvernement avec l'actuel ministre de l'Intérieur, l'élu UMP répond :

C’est une question intéressante.

Voilà une personnalité de gauche qui, même si je ne partage pas totalement un certain nombre de ses disposions, par exemple les circulaires sur les Roms qu’il a prise au mois d’août 2012 et qui ne sont pas sans conséquence ... mais sur beaucoup de choses, la place de la République, l’autorité républicaine, le sens de l’Etat etc, j’ai le sentiment qu’il n’est pas si proche du Parti socialiste que ça et peut-être plus proche des Français.

Comme je me sens souvent plus proche de la réalité quotidienne des Français que de l’idéologie d’un parti politique, voire même du miens.

Du rab sur le Lab

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