La droite dénonce la "police de la pensée" après la sanction infligée au député UMP Julien Aubert

Publié à 13h19, le 07 octobre 2014 , Modifié à 13h23, le 07 octobre 2014

La droite dénonce la "police de la pensée" après la sanction infligée au député UMP Julien Aubert
Christian Jacob © Christophe Morin / IP3 / MAXPPP

POLICE BONJOUR – La sanction financière infligée à Julien Aubert ne passe pas du tout à droite. Dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 octobre, l’élu UMP a persisté à appeler la présidente de séance, la socialiste Sandrine Mazetier, "Madame Le président", lors des débats sur le projet de loi sur la transition énergétique. Un acte qui lui vaut donc une sanction : le député UMP du Vaucluse sera privé pendant un mois du quart de son indemnité parlementaire, soit 1.378€.

Ce mercredi 7 octobre, Christian Jacob a pris la défense de Julien Aubert. Voici ce qu'a déclaré le patron du groupe UMP à l'Assemblée :

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On est dans une interprétation du règlement complètement disproportionnée qui la rend ridicule. […] Le débat n'est pas tant sur le montant de l'indemnité. C'est une police de la pensée !

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Exactement les mêmes mots choisis un peu plus tôt par Éric Ciotti pour dénoncer une "sanction ridicule et grotesque" :

Christian Jacob a pour sa part  jugé cela "ridicule, déplacé".  "Le rôle de la présidente de séance est ailleurs", a-t-il estimé.

Jean-Frédéric Poisson est allé encore plus loin en fustigeant ce qu'il appelle "la police politique PS". Dans un communiqué, le président du Parti chrétien-démocrate écrit :

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Il a en fait été condamné pour avoir correctement parlé le français, et avoir déplu de ce fait à la police politique socialiste. Vive la liberté ! Cette dictature idéologique est insupportable. Elle crée ici un précédent, très inquiétant pour la liberté d'expression des parlementaires dans l'exercice même de leur fonction. Faudra-t-il à l'avenir établir un lexique des mots et expressions autorisés en séance publique ?!!

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De fait, une instruction du bureau de l'Assemblée, prise en 1998 et rappelée en 2000, fait obligation de féminiser les fonctions exercées dans l'Assemblée par des femmes. Cette obligation ne concerne pas les fonctions ministérielles.

Ces questions sémantiques avaient déjà opposé les deux protagonistes. En janvier 2014, alors qu’il donnait du "madame le président" à Sandrine Mazetier, cette dernière avait rétorqué avec humour : "Monsieur la députée. Vous étiez la dernière oratrice inscrite. La discussion générale est donc close."

Du rab sur le Lab

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