Publié à 11h53, le 19 décembre 2013 , Modifié à 11h56, le 19 décembre 2013

Christiane Taubira refuse de répondre à une question sur sa présence dans un gouvernement Valls

AVEC DES SI... - Christiane Taubira n'aime pas la politique fiction. Lorsque les journalistes de Mediapart, qui l'invitaient pour une soirée spéciale le 18 décembre, lui demandent de se livrer à cet exercice, la Garde des Sceaux refuse tout net.

C'est Lenaïg Bredoux, journaliste politique du site d'information, qui pose la question suivante: avec la ligne politique qu'il incarne, Christiane Taubira serait-elle toujours ministre dans un gouvernement emmené par Manuel Valls ?

La Garde des sceaux, qui reconnaît plus tôt quelques "insatisfactions" dans le gouvernement qu'elle occupe, refuse de répondre à la question :

Je répondrai qu'avec des si, on met Paris dans une bouteille.

Pardonnez-moi de ne pas me livrer à cet exercice-là.

Voir le passage, à 3'50 :

A la faveur d'une relance, et d'une question posée différemment, Christiane Taubira disserte ensuite sur son esprit de liberté et sur les éventuelles conditions dans lesquelles elle pourrait décider de ne plus être ministre :

Je ne reste pas au gouvernement contre mon gré, avec une souffrance, parce que ça ne fait pas partie de ma vie. Je ne vais pas rester souffrir dans ce gouvernement.

Le jour où je me retrouverai en contradiction frontale avec ce gouvernement.

Le jour où j'aurai le sentiment que le gouvernement ressemble à la description que vous en avez faite tout à l'heure, moi j'aurai besoin de beaucoup de temps.

Le présentateur du débat, Frédéric Bonnaud, lui fait alors remarquer qu'elle vient, indirectement, de répondre à la question sur Manuel Valls. Christiane Taubira, tout en ironie et en sourires :

Ah bon ? A mon corps défendant, alors...

Bonus track: pourquoi on publie mon agenda ?

Chaque semaine, les rédactions reçoivent les agendas des ministres, du président de la République, ainsi que des responsables de l'opposition.

Christiane Taubira confie à Mediapart qu'elle ne comprend pas bien le bien fondé de cette pratique :

Vous jetez un oeil sur mon agenda, je crois ?

Puisque je crois qu'il est public. Je n'ai jamais compris cet exercice mais j'ai interrogé, on m'a dit que tout le monde... Tous les ministres.... Bref.