Christine Boutin dérape sur Twitter, énième épisode. A la différence de d'habitude, les fantaisies de la présidente d'honneur du Parti démocrate-chrétien ont toutefois pris ce mercredi 21 septembre une tonalité un brin glauque.
Il est 11h52, selon l'horloge interne du réseau social, quand l'ex-ministre appuie sur l'icône "Tweeter". Et commet l'irréparable, en trois mots et un hashtag :
Mort de Chirac.
Mort de #Chirac
— christine Boutinن (@christineboutin) 21 septembre 2016
Au moment où Christine Boutin publie ce message, Jacques Chirac se trouve à l'hôpital de la Pitié-Salpétrière en raison d'une infection pulmonaire. Mais ni sa famille, ni les hautes autorités de l'État ne confirment un quelconque décès. Joint par l'AFP, Frédéric Salat-Baroux, gendre de l'ex-président de la République, a au contraire expliqué que Jacques Chirac était toujours hospitalisé et a demandé le respect de sa "tranquillité" :
Dans quel monde vit-on où l'on soit contraint de rappeler ces principes fondamentaux d'humanité et de respect ?
Sur Twitter, plusieurs personnalités ont d’ailleurs immédiatement fustigé "l'indécence" ou le manque de dignité de Christine Boutin, tels Gilles Boyer, le directeur de campagne d'Alain Juppé, Florian Philippot, le vice-président du FN, ou encore Eric Dussopt, député PS de l'Ardèche.
Mort de votre dignité https://t.co/TIBik5wITk
— Gilles Boyer (@GillesBoyer) 21 septembre 2016
@christineboutin Vous n'êtes jamais surprenante. Quelle horrible indécence.
— Florian Philippot (@f_philippot) 21 septembre 2016
Delete your account #dignitehttps://t.co/LXSOR5RA7k
— Olivier Dussopt (@olivierdussopt) 21 septembre 2016
Contactée par Le Monde, Christine Boutin s'est défendue d'une quelconque indignité en mettant en avant la prétendue sobriété de son message :
Ce tweet sobre est la marque de mon deuil et de mon respect.
Sur le fond, Christine Boutin estime son information fiable... car venant d'une personne qu'elle pense "sûre" :
L’information m’a été donnée par une source que j’estime sûre. Je l’ai donnée car je pense que les Français l’attendent, preuve en est du buzz qu’il a suscité.
Le hic, c'est que Christine Boutin et la fiabilité des informations font deux depuis bien longtemps. Le 21 juillet dernier, la conseillère départementale des Yvelines s'insurgeait ainsi de l'annulation de l'élection présidentielle de 2017. Une "information" qu'elle pensait tenir.. du site parodique belge Nordpresse.com. Le 20 mai, elle expliquait porter plainte contre le même site Nordpresse.com qui annonçait - sur le mode parodique - qu'elle s'était convertie à l'islam.
En 2014, déjà, Christine Boutin, citait très sérieusement sur BFM TV une "information" du Gorafi. Donnée par une "source sûre" ?