Chronologie. Cartes postales, conférences et retours en politique : les deux ans de "silence" de Nicolas Sarkozy

Publié à 15h01, le 04 août 2014 , Modifié à 20h22, le 19 septembre 2014

Chronologie. Cartes postales, conférences et retours en politique : les deux ans de "silence" de Nicolas Sarkozy
Montage Le Lab

Partir un jour - "Vous n'entendrez plus parler de moi si je suis battu". Drôle de phrase lancée en off par Nicolas Sarkozy à des journalistes en janvier 2012, en pleine campagne présidentielle. Il la confirme chez Jean-Jacques Bourdin un peu plus tard. Celui qu'on appelait "l'omniprésident" annonçait donc un silence médiatique total en cas de défaite. 

Et oh, surprise, cette "promesse" n'a pas été tenue. Entre les affaires et la stratégie des cartes postales, ses conférences et ses apparitions furtives sur la scène politique, le retour de Nicolas Sarkozy a finalement été officialisé vendredi 19 septembre. Le Lab revient sur deux années pendant lesquelles Nicolas Sarkozy a fait plus de couvertures de Paris Match que François Hollande. 

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Plusieurs périodes ressortent de cette chronologie :

L’ère des conférences, durant l’automne-hiver 2013. C’est la période internationale de Nicolas Sarkozy. En 2008, cité par le Point, il déclarait déjà : “ quand j'vois les milliards que gagne Clinton, moi, j'm'en mets plein les poches ! Je fais ça pendant cinq ans et, ensuite, je pars faire du fric, comme Clinton. Cent cinquante mille euros la conférence !” Ses premières prestations sont facturées un peu moins chères, autour de cent mille euros.

La tournée de Carla Bruni, pile au moment de la campagne des municipales, de novembre 2013 à mars 2014. Le mari de la chanteuse assiste à plus de dix de ses concerts, rencontrant à l'occasion de nombreux politiques locaux en campagne. A Cannes, il adoube même David Lisnard, candidat filloniste, au détriment de Philippe Tabarot, copéiste. 

La semaine des écoutes, début mars 2014. A une quinzaine de jours des élections municipales, c'est une semaine très difficile pour l'ancien président : il découvre coup sur coup dans la presse les enregistrements de Patrick Buisson, ainsi que les révélations du Monde sur des écoutes téléphoniques entreprises par la justice. Quelques jours plus tard, on apprend l'existence de "Paul Bismuth", le prête-nom téléphonique de Nicolas Sarkozy. L'ancien président réplique dans une tribune le 20 mars. Il estime que les "principes sacrés de notre République sont foulés aux pieds avec une violence inédite." Jusqu'à sa tribune sur l'Europe, le 23 mai 2014, il revient à un silence médiatique.

La seconde mise en examen, en juillet 2014. Nicolas Sarkozy donne sa première interview télévisuelle à TF1 et Europe 1, au lendemain de sa mise en examen pour corruption active et trafic d'influence. Dans les semaines qui suivent, deux "cartes postales" paraissent dans Paris Match : une interview avec un académicien et ses photos de vacances au Cap Nègre.

Jules Darmanin avec C.D.

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