Comment le clan Copé justifie les factures payées par l’UMP à Bygmalion

Publié à 07h47, le 15 mai 2014 , Modifié à 08h21, le 15 mai 2014

Comment le clan Copé justifie les factures payées par l’UMP à Bygmalion
Jean-François Copé et Jérôme Lavrilleux. © Maxppp.

Nouvelle étape dans l’affaire Bygmalion.Selon Libération de ce jeudi 15 mai, l'UMP a réglé pendant la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 près de 20 millions d'euros à une filiale de Bygmalion, agence de communication dirigée par des proches de Jean-François Copé, assurant que certains des événements généreusement rétribués semblent fictifs.

Au quotidien, Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet de Jean-François Copé, a confirmé l'existence de "80 évènements" en 2012 et un chiffre global de 19 millions d'euros versés par l'UMP à Bygmalion pour cette même année. Il affirme avoir les preuves de la tenue de ces réunions sans accepter de les fournir à Libération, qui évoque l'hypothèse de "frais de campagne déguisés". Et ce alors que le plafond autorisé pour la campagne était de 22,5 millions d'euros et que les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy ont déjà été retoqués.

Et Jérôme Lavrilleux, également tête de liste UMP aux européennes dans la région Nord-Ouest, de justifier :

"

Les partis peuvent administrer leurs finances comme bon leur semble. Si l’on veut payer 4 à 5 fois le prix, rien ne nous en empêche.

"

Un argument dont se moque le député PS Olivier Veran :

L'avocat de Bygmalion, Me Patrick Maisonneuve conteste lui dans le journal "toute accusation de surfacturation" et "toute rétrocommission".

Expliquant avoir eu accès aux factures de la filiale Event&Cie, sur la période de janvier à juin 2012, couvrant la campagne présidentielle, Libération insiste en particulier sur les 12,7 millions d'euros versés par l'UMP pour au moins 55 "conventions thématiques" qui ont laissé peu de souvenir aux principaux intéressés.

Dans son édition du 27 février 2014, Le Point avait affirmé que Jean-François Copé avait favorisé Bygmalion , fondée par deux de ses proches, Bastien Millot et Guy Alvès. L'hebdomadaire évoquait alors une somme de 8 millions d'euros empochée par la société en "charge(ant) la mule sur certaines prestations facturées à l'UMP hors appel d'offres".

En mars, le président de l’UMP avait dénoncé un "coup monté" et "un tissu de mensonges" en peinant à convaincre. Il avait porté plainte contre Le Point et, pour sa défense, inventé la transparence sous scellés .

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