Comment passe-t-on d'une seule triangulaire en 2007 à 46 en 2012?

Publié à 11h35, le 11 juin 2012 , Modifié à 12h53, le 11 juin 2012

Comment passe-t-on d'une seule triangulaire en 2007 à 46 en 2012?
Gilbert Collard, Louis Aliot et Marion Maréchal, trois figures du FN participant à des triangulaires avant d'éventuels désistements (Maxppp)

Avec 43% d'abstention, et une loi électorale qui impose aux candidats de dépasser la barre de 12,5% d'inscrits, 46 triangulaires pourraient avoir lieu lors du second tour, contre une seule en 2007.

C'est moins que certaines hypothèses pré élections qui pressentaient jusqu'à 100 triangulaires. Mais c'est un record depuis 1997.
 
Les candidats doivent se déclarer avant mardi 12 juin. On connaitra alors le nombre exact de triangulaires, après désistements.

  1. Popularité du Front national et niveau d'abstention

    Sur leJDD.fr

    Sur le papier, 46 circonscriptions peuvent être au coeur de triangulaires. Parmi elles, 32 impliquent un affrontement UMP/PS/Front national. Jusqu'au 12 juin, ce nombre peut varier en fonction des désistements de chacun. Tout dépend des consignes dictées par les partis dans la journée du 11 juin.

     
    Deux candidats UMP, Etienne Mourrut dans le Gard et Roland Chassain dans les Bouches-du-Rhône, ont déjà fait savoir qu'ils pensaient à se retirer sans attendre la ligne nationale.
     

    Quarante-six, c'est en tout cas un record depuis 1997. Ces quinze dernières années, leur nombre a oscillé entre 1 et 79.
     

    >> Une seule triangulaire en 2007 après désistements

    En 2007, l’abstention atteint les 40%. Le candidat doit réunir près de 21% des suffrages exprimés pour que cela représente 12,5% des inscrits. Après un score en très forte baisse à la présidentielle (10,44%), le FN ne réunit que 4,29% des suffrages aux législatives. Contrairement à 2012, aucune triangulaire ne les concerne.

    En 2007, 12 triangulaires impliquent l’UMP, le PS, l’UDF-Modem ou encore le PCF … Mais 11 candidats se retirent à la faveur des désistements automatiques (un candidat UDF en 3e position se retire au profit de l’étiqueté UMP favori par exemple).

    Au final, il ne reste qu’une triangulaire dans la quatrième circonscription des Pyrénées-Atlantiques avec un candidat UMP, un MoDem et un PS. C’est le candidat Modem Jean Lassalle qui l’importe.

     
    >> L'effet "21 avril" limite les triangulaires en 2002

     
    En 2002, le succès de Jean-Marie Le Pen le 21 avril 2002 a un impact fortement négatif sur le vote FN, ce qui limite le nombre de triangulaires.

    Au premier tour des législatives, le parti réunit 11,3% des suffrages alors que le score du président frontiste au second tour de la présidentielle est de 17,9%.

    Au final, il n’y a que dix triangulaires, dont neuf impliquant le Front national. Le parti n’en remporte aucune.
     

     
    >> 1997, l'apogée des triangulaires

     
    En 1997, sans effet "21 avril" et avec une abstention plus faible (32% contre 42% en 2012), des triangulaires ont lieu dans 79 circonscriptions … dont 76 impliquant le Front national.

    Malgré ce nombre élevé, les électeurs se reportent à chaque fois sur le candidat non frontiste. Seul Jean-Marie Le Chevallier est élu à Toulon. Son élection sera invalidée en février 1998 pour infraction sur le financement de sa campagne.

    Edité à 12h50

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