Comment Rama Yade et d’autres ministres "d’origine étrangère" ont tenté en vain de convaincre Sarkozy d’inaugurer le musée de l’histoire de l’immigration

Publié à 10h36, le 16 décembre 2014 , Modifié à 11h00, le 16 décembre 2014

Comment Rama Yade et d’autres ministres "d’origine étrangère" ont tenté en vain de convaincre Sarkozy d’inaugurer le musée de l’histoire de l’immigration
Rama Yade. © Reuters.

ANECDOTE - Après deux ans et demi de mandat, François Hollande a fait, lundi 15 décembre, son premier grand discours sur l’immigration. A l’occasion de l’inauguration du musée de l’histoire de l’immigration. Un baptême attendu depuis… sept ans. Dont cinq ans de mandat de Nicolas Sarkozy.

Ce que regrette aujourd’hui Rama Yade. Pour l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, passée depuis à l’UDI et invitée ce mardi 16 décembre de la matinale de RFI, l’ancien président aurait dû inaugurer ce musée et ne pas laisser ce soin, aujourd’hui, à François Hollande. "Oui, c’est important de le faire", reconnaît-elle à propos de l'initiative du président socialiste.

Mais la conseillère régionale UDI d’Ile-de-France rapporte également une anecdote du quinquennat précédent (ce qu’elle a fait à foison dans son livre Carnets de pouvoir 2006-2013) : comment elle, en compagnie d’autres ministres issus de l’immigration, ont tenté de convaincre Nicolas Sarkozy d’étrenner ce musée. En vain.

Elle raconte :

Je me rappelle qu’un jour, en Conseil des ministres, entre ministres d’origine étrangère, on se disait que ce serait bien qu’on propose ensemble au Président, Sarkozy à l’époque, de l’inaugurer. On l’avait fait mais ça n’a pas marché. Et je regrette.

Pourquoi cela n’avait-il pas marché ? Par la faute des "gauchistes", lui rétorque indirectement Henri Guaino ce 16 décembre. Invité d’Europe 1, l’ancien influent conseiller élyséen de Nicolas Sarkozy, qui trouve ça "un peu étrange cette histoire d'inauguration sept ans après", "sait très bien pourquoi il n’a pas été inauguré en 2007".

Et de développer :

Souvenez-vous quand deux ministres ont essayé d'inaugurer la médiathèque de la cité de l'immigration en 2009, ils n'ont pas pu prononcer leur discours car il y avait une manifestation de bien-pensants de gauche qui estimaient que c'était de l'instrumentalisation ! Quand la droite y va, c'est de l'instrumentalisation ; quand elle n'y va pas c'est du mépris.

"La gauche bien-pensante, y'en a marre !" conclut le député UMP des Yvelines en pestant.

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