Publié à 11h34, le 08 novembre 2013 , Modifié à 11h39, le 08 novembre 2013

Contrairement à ce qu'affirme Marine Le Pen, François Hollande n'a pas confondu la Première et la Seconde guerre mondiale

FAIL - François Hollande a confondu la guerre de 14-18 et celle de 39-45 dans son discours de commémoration du centenaire de la Première guerre mondiale. C'est en tout cas ce dont l'ont accusé certains sur les réseaux sociaux et Marine Le Pen, jeudi. Totalement à tort, comme l'ont expliqué Franceinfo.fr et le Huffington Post.

A la manière de son attaché de presse Alain Vizier, Marine Le Pen s'est emballée jeudi soir après un tweet du compte de l'Elysée. Un message qu'elle signe de ses initiales pour bien montrer qu'elle a la main sur son compte à ce moment là:

Le compte de l'Elysée, lui, relayait en direct le discours de François Hollande avec le hashtag "#Centenaire2014". Le message visé par la présidente du FN est celui-ci :

Ce qui a pu passer pour une confusion entre les deux guerres - la référence aux résistants et aux juifs traqués étant associée à la Seconde guerre mondiale - dans un tweet isolé, s'inscrivait en réalité dans un discours global sur le rôle de la commémoration.

De plus, en 2014, la France commémorera les cent ans de la Première guerre mondiale mais également les 70 ans de la Libération de 1944

Extrait du discours :

Nous sommes au seuil de cycles commémoratifs d’une importance exceptionnelle pour notre pays, mais aussi pour l’Europe et le monde. Le Centenaire de la Première Guerre mondiale et le soixante-dixième anniversaire de la Libération de la France.

(...) Commémorer, c’est parler la langue des anonymes. C’est parler du courage du Poilu qui rencontre l’effroi au fond de la tranchée, c’est vanter l’audace du Français libre qui rejoint de Gaulle en juin 1940, c’est souligner l’héroïsme discret, parfois anonyme du Résistant qui rallie l’Armée des ombres, c’est saluer la dignité du Juste qui cache un Juif au péril de sa vie.

Le responsable de la cellule Internet de l'Elysée, Romain Pigenel [qui a blogué pour le Lab lors de la campagne présidentielle], a immédiatement voulu déminer l'information selon laquelle François Hollande s'était trompé de guerre :

Des précisions qui n'ont pas fonctionné pour Marine Le Pen qui n'avait ni effacé son tweet, ni rédigé de modification le 8 novembre à midi.

En revanche, la très sarkozyste Isabelle Balkany - qui avait dénoncé un "amateurisme choquant" dans ce discours avec une "erreur d'environ 20 ans"- a effacé ses messages. Avant d'estimer auprès d'un député que l'Elysée devrait "mieux contrôler ses tweets" :