Publié à 08h59, le 29 janvier 2014 , Modifié à 09h00, le 29 janvier 2014

"Copé fait le pari du fantasme" sur la théorie du genre, estime Najat Vallaud-Belkacem

DJENDEUR - Najat Vallaud-Belkacem est en guerre contre les accusations d'un enseignement des "théories du genre" dans les écoles. Et notamment suite à une campagne relayée par SMS qui appelle à ne pas mettre les enfants à l'école un jour par mois, pour protester contre un supposé enseignement de la théorie du genre.

Invitée d'Europe 1 ce mercredi 29 janvier, la porte-parole du gouvernement s'en prend sur ce terrain au dirigeant de l'UMP. Alors qu'elle n'est pas interrogée sur les propos de Jean-François Copé, Najat Vallaud-Belkacem affirme être "scandalisée" par les mots du président de l'UMP. 

Jean-François Copé fait le pari de la peur, du fantasme, de l'inquiétude des parents.  Jean-François Copé qui, se faisant, apporte son soutien à madame Belghoul et, derrière elle à Alain Soral. 

Lorsque Jean-François Copé dit 'je comprends les inquiétudes des parents' quant à une théorie du genre, lui qui sait qu'il n'y a aucune théorie du genre développée dans les écoles, Copé fait le pari du fantasme et ça ne le grandit pas.

Dans Le Parisien, Jean-François Copé déclarait la veille : "Je suis choqué par la théorie du genre et je comprends l’inquiétude des familles. La priorité de l’école doit rester les savoirs fondamentaux." 

Le député-maire de Meaux ferait-il le jeu des extrémistes ? "Absolument", répond la porte-parole du gouvernement. "En disant cela, monsieur Copé qui sait parfaitement que nous n'apprenons pas la sexualité aux enfants de primaire, en venant soutenir cette théorie fumeuse, monsieur Copé se range du côté des extrémistes contre la République", lance-t-elle. 

Depuis vendredi, une centaine d'écoles - sur les 48.000 établissements publics - ont été perturbées par des absences d'élèves après un appel adressé aux parents à boycotter l'école, selon le ministère de l'Education nationale.