Le "racisme anti-Blanc", voilà l'expression qui ressort dans le "Manifeste pour une droite décomplexée" de Jean-François Copé, à paraître le 4 octobre, et dont Le Figaro Magazine publie les bonnes feuilles . Une info repérée par Alba Ventura ce 26 septembre sur RTL .
Le candidat à la présidence de l'UMP raconte ainsi une "histoire", celle d'une mère se faisant insulter par des parents voisins : "Si t'es pas contente, casse-toi, la Gauloise ..." et en tire cette conclusion :
"Un "racisme anti-Blanc" se développe dans les quartiers de nos villes où des individus - dont certains ont la nationalité française - méprisent des Français qualifiés de "gaulois", au prétexte qu'ils n'ont pas la même religion, la même couleur de peau ou les mêmes origines qu'eux.
Je sais que je brise un tabou en employant le terme de "racisme anti-Blanc" mais je le fais à dessein, parce que c'est la vérité que vivent certains de nos concitoyens et que le silence ne fait qu'aggraver les traumatismes."
Racisme "anti-Blanc", l'expression n'est pas nouvelle, mais était jusque-là davantage employée par l'extrême droite.
Quelques exemples:
> Bruno Gollnisch sur son blog en 2010 raconte "une affaire emblématique du développement du racisme anti-Blanc".
> Jean-Marie Le Pen en mai 2011 parle de "racisme anti-Blanc" dans la composition de l'équipe de France de football.
> Et plus récemment, Marine Le Pen, pendant la campagne des législatives, est allée jusqu'à demander une "loi contre le racisme anti-Blanc " : "Je ne crois pas que ni l’UMP, ni le PS, n’aient pris la mesure de cette nouvelle délinquance, de ce nouveau racisme", estimait-elle.
La présidente du Front national dénonçait alors "l'explosion du racisme anti-Blanc qui fait des ravages dans les banlieues" et proposait aux journalistes : "Allez dans les banlieues, descendez un peu, sortez de vos plateaux de télévision."
Dans son ouvrage, Jean-François Copé estime quant à lui : "Ces phénomènes sont impossibles à voir depuis Paris, dans des sphères médiatiques et politiques où la grande majorité des dirigeants sont des Français blancs de peau, nés de parents français."
[Edit 9h00] Interrogé sur cette formule sur LCI ce 26 septembre, Brice Hortefeux a concédé que des "tensions apparaissent" mais n'a pas voulu reprendre à son compte l'expression "racisme anti-Blanc" :
"Chacun s'exprime avec ses mots et son tempérament. Chacun sait qu'il y a dans un certain nombre de secteurs des tensions entre communautés, notamment à l'égard de la communauté juive ..."