"Laxisme","insécurité", marasme "fiscal". A deux jours du second tour des élections législatives, Jean-François Copé critique la gauche pour tenter de conserver la majorité des sièges à l'Assemblée nationale. Au passage, il continue à se défendre sur les appels du pied de l'UMP pour séduire l'électorat frontiste.
Derniers atouts de Jean-François Copé
Les Français doivent comprendre que si la gauche a tous les pouvoirs dimanche, c'est lui signer un chèque en blanc pour cinq ans.
Je lance un appel à tous les Français pour qu'ils élisent un maximum de députés UMP et centristes. Il faut empêcher l'irréparable.
Dans une interview publiée dans le Figaro vendredi 15 juin, Jean-François Copé joue ses dernières cartes avant le second tour des législatives, où la droite espère remporter la majorité.
Et parmi les arguments alarmistes du secrétaire général de l'UMP, le matraquage fiscal, le laxisme judiciaire, et le désormais éternel "débat sur le cannabis mancé par Cécile Duflot" :Cela casserait le peu de croissance que nous avons en cette période de crise. Ce serait le retour au laxisme total en matière de lutte contre l'insécurité. Combien de signaux faut-il encore ?
Accusé de trop tendre la main à l'électorat frontiste, et alors qu'un sondage publié ce vendredi montre que 46 % des Français estiment que l'UMP a été "trop proche" du FN, l'ancien ministre attaque les alliances à gauche :
Je n'ai pas à recevoir de leçons de morale d'un premier ministre qui, lui, n'a aucun scrupule à faire alliance avec l'extrême gauche de M. Mélenchon!
En matière de populisme, le leader du Front de gauche n'a rien à envier à Mme Le Pen.
Pour preuve, avance-t-il, pas d'appel à voter FN pour contrer la gauche :
Dans les circonscriptions où la gauche et le FN s'affrontent, [...]
nous n'allons bien évidemment pas appeler à voter pour les candidats du FN dont la présidente ne travaille qu'à notre destruction.