"Je dis à Xavier Bertrand : ne sois pas trop hypocrite car demain tes enfants ou les enfants de tes enfants, ils fumeront, comme 60% des Français". Daniel Cohn-Bendit a toujours été favorable à la dépénalisation, il le réaffirme ce jeudi 7 juin sur BFMTV et répond à Xavier Bertrand.
La veille, sur le même plateau, l'ancien ministre de la Santé a prévenu: "Si la gauche l'emporte, c'est la légalisation du cannabis !" Daniel Cohn-Bendit tempère: oui, les Verts proposeront une loi en ce sens, mais, d'après lui, les socialistes ne l'accepteront jamais.
"Voilà ce que je réponds à Xavier Bertrand..."
Sur bfmtv.com
Oui, j’espère qu’un député du groupe Europe Ecologie-Les Verts à l’Assemblée nationale va déposer une proposition de loi pour dépénaliser la consommation de cannabis.
Comme Cécile Duflot et l'ensemble d'Europe Ecologie-Les Verts, Daniel Cohn-Bendit a toujours été favorable à la dépénalisation des "drogues douces". Mais deux jours après la polémique lancée par la nouvelle ministre du logement, sa position est écoutée plus attentivement.
Sur BFMTV ce jeudi 7 juin, Jean-Jacques Bourdin lui demande donc si - comme le craint Xavier Bertrand - les Verts vont proposer la dépénalisation par la loi.
Absolument répond l'eurodéputé, mais aucune chance que les socialistes y soient favorables. Question du journaliste:
Comme le disait Xavier Bertrand hier, si la gauche l'emporte, y aurait-il légalisation du cannabis ?
Réponse de Daniel Cohn-Bendit:
Malheureusement pas, voilà ce que je réponds à Xavier Bertrand.
Et je lui dis: ne sois pas trop hypocrite car demain tes enfants ou les enfants de tes enfants, ils fumeront, comme 60% des français.
La veille, toujours sur BFMTV, Xavier Bertrand a fait du cannabis un nouvel enjeu électoral, insistant sur l'influence des Verts à l'Assemblée:
N’oublions pas que les écologistes seront un groupe charnièreà l’Assemblée nationale et que si le Parti socialiste veut faire passer des réformes, il faudra bien qu’ils marchandent et le prix à payer sera la légalisation.
Invité du journal de TF1 le 6 juin, Jean-Marc Ayrault a rappelé la position du gouvernement:
La réponse est claire, c'est non. Ça a déjà été évoqué par le candidat Hollande pendant la campagne. Le président confirme et je confirme.
Ça n'est pas à l'ordre du jour, la fermeté reste d'actualité.