Daniel Fasquelle (LR) pense que la percée de Jean-Luc Mélenchon "peut remobiliser l'électorat" de Fillon

Publié à 16h22, le 13 avril 2017 , Modifié à 16h40, le 13 avril 2017

Daniel Fasquelle (LR) pense que la percée de Jean-Luc Mélenchon "peut remobiliser l'électorat" de Fillon
Daniel Fasquelle © Bertrand GUAY / AFP

WITH A LITTLE HELP FROM JLM - À qui profitera finalement la récente et spectaculaire remontée sondagière de Jean-Luc Mélenchon ? Au candidat lui-même, qui paraît désormais en mesure d'aller chatouiller un second tour ? Ou à l'un de ses principaux adversaires, qui cognent tous lourdement sur le candidat "insoumis", certains n'hésitant pas à convoquer le vieux méchant spectre du "communisme" soviétique ? Car si la radicalité de Jean-Luc Mélenchon séduit une partie de l'électorat, elle peut également en *effrayer* toute une autre, lui donnant des raisons supplémentaires de se mobiliser. Et certains chez François Fillon pensent ouvertement pouvoir bénéficier de cette situation.

A priori, voir "Méluche" passer devant Fillon dans les sondages n'a pas dû être très encourageant pour l'équipe de campagne et les électeurs du candidat LR. Mais après réflexion, Daniel Fasquelle y voit aussi une opportunité quasi-inespérée. Auprès de Marianne mercredi 12 avril, le député LR et trésorier du parti explique :

 

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Ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle. Il ne nous pique pas une voix et peut remobiliser notre électorat, notamment des modérés qui feront le choix d’un candidat plus classique et rassurant.

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Sauf que si l'analyse se tient, elle vaut au moins tout autant pour Emmanuel Macron, consacré ennemi filloniste numéro 1 depuis des semaines et donné qualifié pour le second tour, contrairement à l'ancien Premier ministre... Alors pour s'assurer que ces "modérés" fassent le bon choix le moment venu, Daniel Fasquelle insiste sur l'alliance entre La France Insoumise et le Parti communiste : "Mélenchon, c’est quand même le PCF qui revient !", fait-il valoir, et on perçoit l'idée que son champion libéral-conservateur serait supposément le meilleur rempart contre ce péril rouge reloaded.

Un argument qui traîne derrière lui une petite odeur d'années 70-80 et que François Fillon lui-même n'a pas hésité à dégainer ces derniers jours, dénonçant le "programme communiste" de Jean-Luc Mélenchon et ajoutant que ce dernier "se rêve en capitaine du cuirassé Potemkine, mais négociera la ferraille du Titanic".

De son côté, le nouveau troisième homme des sondages profite aussi de cette offensive collective des autres prétendants au second tour (hormis Benoît Hamon) contre lui pour sonner à nouveau la charge. S'en prenant à Marine Le Pen, Emmanuel Macron et François Fillon, en meeting à Lille mercredi 12 avril, Jean-Luc Mélenchon a balancé :

 

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Si vous élisez un de ces trois-là, vous allez cracher du sang ! Leur calcul, c'est l'ubérisation généralisée, le travail à la tâche, le Moyen Âge.

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Du rab sur le Lab

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