Dans les pas de Mitterrand, sans les chars Russes

Publié à 13h27, le 05 mars 2012 , Modifié à 13h40, le 05 mars 2012

Dans les pas de Mitterrand, sans les chars Russes
La campagne contre François Hollande rappelle à notre blogueur Jégoun les attaques contre François Mitterrand en 1981. (Reuters)

Le Spiegel a mis dans l'embarras les conservateurs européens. Le magazine allemand affirme qu'un accord oral existerait entre Angela Merkel et ses homologues espagnol Mariano Rajoy, italien Mario Monti et britannique James Cameron, à ne pas rencontrer François Hollande. Une situation qui rappelle à notre blogueur Jégoun celle de François Mitterrand en 1981. Un bon présage pour le candidat socialiste.

  1. Le boycott par les conservateurs Européens : l’ultime manœuvre

    On parle beaucoup, ces jours-ci, du "boycott" de François Hollande par les dirigeants conservateurs des différents pays… Sur son blog, Gilles Savary, Vice Président du Conseil Général de Gironde et membre du Conseil National du Parti socialiste, estime que toute cette histoire aurait pu être montée par l’UMP ou par l’Elysée dans un ultime geste de désespoir.

    Tout d’abord, il n’y a rien d’anormal à ce que François Hollande ne soit pas reçu par des chefs d’Etat étranger : il n’est pas encore président de la République et ses futurs collègues n’ont pas à se mêler des affaires internes de la France. J’imagine d’ailleurs les rétropédalages que doit se préparer à faire Angela Merkel…

    Ensuite, François Hollande n’est pas un inconnu, en Europe. Les dirigeants Européens savent qu’il a défendu le « oui », en 2005, au détriment probable de ses propres intérêts puisqu’une fracture s’est ouvert, au sein du Parti, à cette époque.

    L’UMP est coincée : le seul angle d’attaque qu’elle avait portait sur le manque de carrure du candidat socialiste mais il a montré à plusieurs occasions, notamment avec le meeting du 22 janvier, qu’il avait une dimension largement supérieure à ce qu’ils avaient à l’esprit.

    Tout ceci ressemble à une dernière manœuvre de l’UMP (probablement contreproductive, d’ailleurs, les Français étant exaspérés du poids de l’Allemagne dans notre vie quotidienne, l’UMP a perdu la main…).

    En 1981, François Mitterrand a subi la même campagne, mais cette fois avec une véritable inquiétude étrangère concernant son alliance avec un puissant Parti communiste. A considérer la façon dont ça s'est terminé le 10 Mai 1981, Hollande peut se réjouir de cette vraie-fausse cabale.

  2. Hollande, paria européen ?

    Sur lelab.europe1.fr

    François Hollande exclu des rencontres avec certains dirigeants européens ?

    C’est le Spiegel qui l'affirme. L'hebdomadaire allemand dévoile un accord oral qui existerait entre Angela Merkel et ses homologues conservateurs, l’espagnol Mariano Rajoy, l’italien Mario Monti et le britannique James Cameron, à ne pas rencontrer François Hollande.

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