Ni de droite, ni de gauche. Parfois à droite, parfois à gauche. C'est sur cette ligne que Jean-Luc Bennahmias, ancien écolo, a rejoint le Modem en 2007. Le député européen, qui soutient Pape Diouf dans sa course à la mairie de Marseille, ne reconnaît plus, aujourd'hui, son parti.
Dans une lettre adressée à François Bayrou et Marielle de Sarnez, Jean-Luc Bennahmias et son accolyte Christophe Madrolle critiquent le chemin pris par le Modem depuis la création de l'Alternative, l'alliance faite avec le parti de Jean-Louis Borloo. Et mettent en cause les pressions de l'UDI pour faire pencher leur parti à droite :
La pression de certains à l’UDI oblige nos responsables locaux à ranger au placard le drapeau de Mouvement Démocrate et bien souvent à renier leur engagement historique sur le terrain.
L'impossibilité pour les élus Modem de soutenir des majorités locales de gauche signerait, selon eux, la fin du "chemin atypique" pour lequel ils avaient rejoint le Modem :
Il s’avère que toutes autres alliances que celles scellées avec l’UMP sont âprement combattues. Une alliance excluive, avec l’UMP ou le PS, signerait de factola fin du chemin atypique qu’a parcouru notre Mouvement Démocrate depuis 2007, et dont nous ne renions rien
Les deux personnalités du Modem marseillais ne disent pas si ces changements au Modem les conduiront à quitter le navire. Mais ils avertissent une derière fois leur président, en conclusion :
L’alternative et le Mouvement Démocrate ne peuvent aujourd’hui avoir de sens et de crédibilité que s’ils ne retombent pas dans les vieux travers historiques du centrisme de la Vème République « ni gauche, ni gauche »
Voir la lettre, publiée par Jean-Luc Bennahmias sur son compte Scribd :