Le soutien sans enthousiasme de Delors à Hollande

Publié à 13h26, le 19 avril 2012 , Modifié à 13h40, le 19 avril 2012

Le soutien sans enthousiasme de Delors à Hollande
Jacques Delors le 7 février 2012 (Reuters)

Jacques Delors est un socialiste très discret dans cette campagne. Et lorsqu’il s’exprime, ce n’est pas pour lancer des fleurs à François Hollande. Sur le blog du journaliste Jean-Michel Demetz, l’ancien président de la Commission européenne regrette "la manière dont la pensée européenne a été présentée pendant cette campagne".

Il votera à gauche, bien sûr, mais ne se reconnait aucune "postérité" parmi les candidats. Pas même François Hollande.

  1. Carence d'Europe dans la campagne

    Sur blogs.lexpress.fr

    Pas de filiation spirituelle entre Jacques Delors et François Hollande. Le journaliste Jean-Michel Demetz a rencontré l’ancien ministre de l’Economie, ex-président de la Commission européenne, et le raconte sur son blog :

    Se voit-il une postérité parmi les candidats?"Non, je ne vois pas", dit-il après un silence, alors même que François Hollande s’afficha jadis deloriste fervent au club Témoin.

    Bien sûr, Jacques Delors votera Hollande, même s’il "ne le répète pas tous les jours". Le PS ne lui propose pas de s’impliquer davantage auprès de leur candidat, donc le socialiste ne s’impose pas :

    On ne me demande pas d’en dire plus, je n’en dis pas plus.

    Et si on voulait bien l’écouter, cet acteur de la construction européenne ferait part de son inquiétude :

    Je ne suis pas satisfait de la manière dont la pensée européenne a été présentée pendant cette campagne. (…)

    Sur l’Europe, les gens sont passés de l’indifférence à la déception, voire à l’hostilité. Dans les démocraties modernes, enchaîne-t-il, on exige tout de suite une réponse immédiate, ce qui nuit à un projet qui ne peut être qu’à long terme et qui demande la patience.

Du rab sur le Lab

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