ARCHIVES– "J’étais plus mazoutée que les guillemots" : dans une série d’été consacrée aux bourdes en politique, Dominique Voynet revit sa gestion de la marée noire née du naufrage de l’Erika. Et concède tout juste une erreur de forme, pas de fond.
"Ce que je disais était vrai techniquement, mais ..."
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Allez, un petit saut dans le passé.
"Que je sois avec un ciré et des bottes sur place, cela ne sert à rien."
"Les pêcheurs blancs de l’île d’Yeu méritent-ils plus d’attention que les pêcheurs un peu bronzés des Antilles ?"
"Je ne suis pas complètement certaine qu’il s’agisse d’une catastrophe écologique."
"Ce n’est pas la catastrophe écologique du siècle."
Ca, c’était Dominique Voynet, en décembre 1999, dans les semaines qui ont suivi le naufrage du pétroliuer l’Erika sur les côtes bretonnes.
Presque 13 ans plus tard, interrogée par Le Monde, dans sa série d'été intitulée "Des ministres et des bourdes", à laquelle les membres de l'exécutif actuel ont refusé de participer, Dominique Voynet se remémore la violence des critiques reçues après ces quelques sorties :
"On m’est tombé dessus de partout, comme si c’était moi qui avait coulé le bateau.
J’étais plus mazoutée que les guillemots [un guillemot, c'est un petit oiseau qui ressemble à cela, NDLR]"
… et concède, tout juste, du bout des lèvres, de simples erreurs de communication :
"Sur le fond, je n’avais pas tort.
L’erreur, c’était de le dire.
J’aurais dû conspuer le pollueur, consoler le pollué, faire de l’empathie surjouée.
Mais le style sac de riz de Kouchner en Somalie, ce n’est pas mon truc.
[…]
Je comprends la colère des gens : ce que je disais était vrai techniquement, mais inaudible."