En parlant économie à Pékin, Dominique Strauss-Kahn est enfin sorti des pages faits divers. Une métamorphose que notre éditorialiste Olivier Duhamel analyse comme un besoin pour l'ancien favori des sondages de "retrouver un peu d'air" après sept mois étouffants pour lui.
Le point de vue d'Olivier Duhamel
Deux faits, l'un réel, l'autre supposé, ont suffi pour provoquer un grand buzz sur DSK. Une conférence à Pékin, et la déclaration de Jean-François Kahn affirmant qu'il avait voté Bayrou en 2007. La conférence a bel et bien été prononcée, en anglais, et contient un diagnostic assez sombre sur la situation économique de l'Europe. Quant au vote de 2007, il a été démenti.
Le deuxième fait, qui n'est donc pas avéré, a surdéterminé l'interprétation du premier. DSK reviendrait en politique. D'aucuns ajoutent d'ailleurs qui le ferait au détriment de François Hollande, à tout le moins en le gênant sérieusement.
Et si les choses étaient beaucoup plus simples… S'il s'agissait seulement d'une tentative de DSK pour retrouver un peu d'air, pour sortir du dilemme qui le condamne à parler de ses affaires ou à se taire.
DSK 1 était un homme politique de premier plan, DSK 2 un homme à terre, embourbé dans les affaires judiciaires. DSK 3 ne serait pas réduit au deuxième sans redevenir le premier mais intervenant pour donner ses analyses sur l'état de la France, de l'Europe, du monde. Un peu comme Clinton - sauf qu'il ne sera pas passé par la case présidentielle.
A lire sur le Lab : DSK, le retour du politique ?
Sur Le Lab
Entre son discours prononcé à Pékin sur l'économie mondiale et les "révélations" de Jean-François Kahn sur son supposé vote - démenti - pour François Bayrou au premier tour de la présidentielle de 2007, Dominique Strauss-Kahn quitte les pages faits divers des gazettes... Lire notre article ici.
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