C'est le dossier du Pointà paraître le 11 octobre : "DSK parle". Dans un portrait de cinq pages, l'ancien directeur du FMI évoque la "traque" médiatique qu'il suscite, se pose en homme voulant "qu'on [le] laisse tranquille" et parle de ses envies de "projets internationaux".
Et Dominique Strauss-Kahn revient également sur les détails de sa vie privée et sexuelle qui ont fuité dans la presse. Il affirme avoir compris trop tard que "ce qui est peut-être valable pour un chef d'entreprise, un sportif ou un artiste n'est pas pour un politique" :
J'ai longtemps pensé que je pouvais mener ma vie personnelle comme je l'entends sans incidence sur l'exercice de mes responsabilités.
Y compris des comportements libres entre adultes consentants - il existe de nombreuses soirées à Paris pour cela, vous seriez surpris d'y rencontrer certaines personnes ...
J'ai été naïf, pour ne pas dire plus.
Dans le même article, DSK réagit au portrait de lui dressé par les journalistes du Monde, Raphëlle Bacqué et Ariane Chemin, dans leur ouvrage "Les Strauss-Kahn" [Albin Michel, juin 2012] :
Les auteurs ont ramassé tous les ragots qui circulent sur mon compte depuis des années - faux pour la plupart.
Elles ont inventé des scènes, additionné des pseudo-confidences, repris la chronique des vieilles affaires dans lesquelles j'ai été soupçonné ou poursuivi mais sans insister sur le fait que j'ai toujours été innocenté.
Certains font du commerce avec ce type de reconstitutions et d'affabulations. J'entends bien des discours moraux à mon sujet, mais ces comportements-là sont-honorables ?
Dominique Strauss-Kahn est aujourd'hui toujours mis en examen pour "proxénétisme en bande organisée" dans l'affaire du Carlton de Lille. Une enquête préléminaire pour "viol en réunion" a été classée sans suite le 2 octobre.
L'affaire du Sofitel est quant à elle classée sur le plan pénal : le procureur américain a mis un terme aux poursuites le 23 août 2011. Une procédure au civil lancée par Nafissatou Diallo n'est pas close.