Elections départementales : le triomphe du je-m'en-foutisme

Publié à 09h36, le 16 mars 2015 , Modifié à 09h38, le 16 mars 2015

Elections départementales : le triomphe du je-m'en-foutisme
© AFP / Fred Dufour
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Olivier Duhamel

Pour notre éditorialiste, un mot, une attitude caractérisent notre vie politique : le je-m’en-foutisme, qui sévit partout.

>> Les écolos auraient pu gagner des centaines d’élus départementaux, en formant presque partout des binômes avec les socialistes. Ils n’ont le plus souvent pas choisi cette stratégie gagnante. À la base, le gauchisme l’a souvent emporté. Ils demeureront donc marginalisés.

>> La gauche aurait pu s’unir dès le 1er tour, puisqu’au moins contre le FN, elle est unie. Elle a préféré entretenir ses autres divisions. Elle sera donc éliminée dans des centaines de cantons.

 

>>  La droite aurait pu développer une campagne nationale sur sa conception de la gestion départementale. Et mobiliser les électeurs sur les enjeux de ces élections. Elle a décidé de plutôt parler de l’islam, ou railler Valls. Plus d’un électeur sur deux restera donc chez lui.

 

>> Le FN aurait pu choisir ses candidats avec soin, et écarter les plus racistes. Il ne s’est soucié que d’en présenter presque partout, même s’ils n’étaient guère présentables. Le FN gardera donc ses taches brunes.

 

>> Les électeurs auraient pu utiliser leur droit de vote, puisqu’ils se plaignent de l’insuffisance de démocratie. La majorité d’entre eux n’en feront rien. Ils participent donc au je-m’en-foutisme généralisé.

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