Emmanuelle Cosse prête à "n'être qu'une caution" du gouvernement, au nom de la cause écolo

Publié à 11h51, le 13 août 2016 , Modifié à 14h11, le 13 août 2016

Emmanuelle Cosse prête à "n'être qu'une caution" du gouvernement, au nom de la cause écolo
Emmanuelle Cosse, dans son costume assumé de "caution" du gouvernement © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

LA FIN JUSTIFIE LES MOYENS - Quand elle devenue ministre, au mois de février, Emmanuelle Cosse était la patronne d'un parti profondément divisé sur la question du soutien au gouvernement. Elle en a depuis été écartée, EELV "prenant acte de sa démission" induite, selon eux, par l'acceptation de ce poste ministériel. Et elle a essuyé de nombreuses accusations en trahison et opportunisme de la part de ses anciens camarades. Ce qu'elle a toujours contesté, mettant en avant son désir d’œuvrer "concrètement" et "au quotidien" pour l'écologie, plutôt que de rester dans l'opposition. Quitte à servir d'argument verdoyant à un gouvernement critiqué pour le manque de vigueur de sa politique écologique.

Ce samedi 13 août, Libération rapporte des propos de la ministre du Logement recueillis lors d'une rencontre à son ministère au mois de juin. Et notamment cette explication double sur son engagement au gouvernement : 1) elle n'est pas qu'une caution puisqu'elle fait avancer des dossiers mais 2) être une caution si l'écologie en sort grandie, pourquoi pas après tout ? Emmanuelle Cosse dit en effet :

 

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Je n’ai jamais eu peur d’être une caution : tu bosses et tu essaies de gagner des arbitrages. Et même si je suis une caution, si on arrive à donner une dimension écologique à cette fin de quinquennat, eh bien je serais contente de n’être qu’une caution.

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Dans le même temps, elle réaffirme que sa nomination et son action sont dans la lignée de son combat mené dans la sphère associative et à EELV des années durant : "Ma participation au gouvernement, c’est un ensemble d’actions qui concrétisent mes engagements de toujours pour le logement social, la solidarité et l’écologie", assure-t-elle aujourd'hui, interrogée ce vendredi par Libé.

Pourtant, au mois de juin, elle concédait :

 

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Je sais que je ne vais pas dansun gouvernement idéal faire la politique rêvée.

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Être "une caution", ce n'est pas non plus un "idéal" ou un "rêve". Mais elle est prête à être la première au service des seconds.





[BONUS TRACK] Fear

Emmanuelle Cosse revient également sur ces attaques à son encontre au moment de son entrée au gouvernement, pour une très large part venues de son camp et largement exprimées en public. Une attitude de la part de ses anciens camarades qui lui a "fait peur", explique-t-elle :

 

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Beaucoup de ceux qui m’ont insultée l’ont fait dans la presse. Quand j’ai réalisé j’avais dirigé un parti capable de réagir comme ça, ça m’a fait peur.

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Du rab sur le Lab

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