Qu'Eva Joly soit attaquée par ses adversaires politiques, c'est le jeu. Mais que les critiques viennent de son propre parti, c'est plus gênant.
"Là, on a un problème: dès qu'elle parle, on perd un point ! ", affirme ainsi récemment un cadre du parti au Figaro.fr...Un exemple parmi d'autres des voix dissidentes chez EELV.
"Dès qu'elle parle, on perd un point !"
Le style d'Eva plaît à la base du parti. C'est pour ça qu'elle a gagné haut la main la primaire face à Nicolas. Mais, maintenant, il faut élargir notre assise électorale. Là, on a un problème: dès qu'elle parle, on perd un point!
C'est ce que confie dans un soupir un cadre d'EELV selon le Figaro.fr.
Les écologistes sont guettés par la déprime. Même les porte-parole officiels de la candidate, comme la sénatrice Dominique Voynet et l'eurodéputé José Bové, brillent en ce moment par leur silence. Tandis que l'eurodéputé Yannick Jadot, pourtant un "jolyste" de la première heure, a de guerre lasse abandonné le travail à d'autres depuis longtemps.
Critiquée sur sa proposition de jour férié pour les juifs et les musulmans
Sur 20minutes.fr
Première voix discordante : Yannick Jadot, le 23 novembre dernier, démissionnait de sa fonction de porte-parole, en raison d'un "désaccord avec la nouvelle ligne politique d'Eva Joly".
Mais depuis, le discours tenu en janvier lors de la "Nuit de l'égalité"par la candidate écolo et sa proposition d'un jour férié pour les juifs et les musulmans ont créé des remous au sein de sa formation, comme le rappelle 20 Minutes :
Au sein de son propre camp, Mme Joly n'a pas été épargnée. "Et les Bouddhistes et les Sikhs?", a ironisé un élu EELV.
Un peu plus loin dans le papier, on peut lire : Eva Joly doit aussi "recentrer son discours sur l'écologie" :
C'est un peu "brouillon" mais c'est aussi "le charme des écologistes", a reconnu Jacques Archimbaud, de la direction d'EELV
Il faut qu'elle prenne un angle écolo, même quand elle parle de l'Europe ou de la taxe Tobin, a souhaité Yves Cochet sur lejdd.fr, opposé à une campagne "de coups"Le Nouvel Obs rappelle par ailleurs que "l'appel au centriste François Bayrou et aux candidats de gauche à un accord de désistement, lors de ses voeux à la presse début janvier, avait aussi fortement troublé".