Eva Joly versus Jean-Pierre Elkabbach : l'interview se prolonge

Publié à 12h28, le 10 avril 2012 , Modifié à 13h39, le 10 avril 2012

Eva Joly versus Jean-Pierre Elkabbach : l'interview se prolonge
Eva Joly, invitée de Jean-Pierre Elkkabach lundi 9 avril 2012. (Maxppp)

Après une interview animée, lundi 9 avril, sur Europe 1, Eva Joly a décidé de rendre les coups, et Jean-Pierre Elkabbach aussi. La candidate écologiste accuse le journaliste de l'avoir "piégée", et d'avoir fait preuve de "mépris"à son égard. Réponse de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1 ce mardi 10 : Eva Joly adopte "la technique classique de la victime pour marquer des insuffisances incommensurables" et qu'elle parlait "souvent de ce qu’elle ignore, malheureusement en politique aussi". Récit du match.

  1. Elle s'estime piégée, il pense faire son métier correctement

    C'est un match en plusieurs rounds qui se joue depuis lundi 9 avril entre le journaliste Jean-Pierre Elkabbach et la candidate EELV Eva Joly. 

    Lundi matin : la candidate a déclaré au micro d'Europe1 "signer " une phrase de Nathalie Arthaud (LO), comparant les territoires palestiniens, en particulier Gaza, à des "camps de concentration à ciel ouvert" :

    Quelques heures plus tard, la candidate écologiste se fend d'un message sur twitter et d'un communiqué de presse, s'estimant "piégée" par le journaliste.

    L'histoire aurait pu s'arrêter là. Mais l'approche des échéances électorales semblent revigorer les candidats. 

    Résultat : Eva Joly réplique, mardi 10 avril, sur BFM

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    J’ai décidé de rendre les coups [...]

    Dans cette interview [de Jean-Pierre Elkabbach], vous allez voir le mépris, la façon dont il me traite, il dit que mes propositions sont imprécises. Regardez les images. Tout son être respire le mépris.

    Je revis dans cette campagne le mépris tel que je l’ai vécu en arrivant en France. C’est le mépris que vivent des millions de Français, ceux qui ne sont pas nés avec une cuillère d’argent dans la bouche, ceux qui ont un accent, ceux qui sont un peu différents.

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    ... déclenchant une réponse de Jean-Pierre

    Elkabbach. Mardi 10 avril, dans la matinée, au micro de Jean-Marc Morandini, il se défend :

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    Je respecte Eva Joly, je respecte chaque candidat. J’interroge avec la même rigueur que chaque homme ou chaque femme qui sollicite le suffrage des français [...]

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    Et dénonce la victimisation d'Eva Joly : 

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    Sans doute, lui est -il désagréable d’avoir spontanément, hier, repris sur Europe1 la comparaison de la ville palestinienne de Gaza avec un camp de concentration. C’est une faute qu’elle me repproche parcequelle ne se la pardonne pas. Et quand elle ne sait pas répondre Eva Joly, quand elle improvise dans l’approximation, elle en rejette la responsabilité sur l’autre. C’est la technique classique de la victime pour marquer des insuffisances incommensurables.

    Je lui en veux pas de se trouver agréssée quand elle est mal à l’aise et décontenancée. Eva Joly parle souvent de ce qu’elle ignore, malheureusement en politique aussi [...].

    Elle a été très floue hier. Ce n’est pas du mépris, c’est l’exigenceà l’égard de candidat qui peuvent conduire la France dans des années de crise, européenne, mondiale.

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    Il conclut :

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    Je suis persuadé qu’après la présidentielle nous saurons nous retrouver avec Eva Joly avec plus de sérénité et je pense enfin, un peu plus d’humour.

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