CIBLAGE – Deux jours après, les réactions continuent. L'attentat de Londres , le troisième perpétré sur le sol britannique en l'espace de trois mois, a coûté la vie à au moins 7 personnes, blessé une cinquantaine d'autres. Ce lundi 5 juin, c'est au tour de Louis Aliot de s'inviter dans le bal des réactions.
Sur BFMTV , le vice-président du Front national évoque l'attaque terroriste. Le compagnon de Marine Le Pen revient notamment sur les mots prononcés par la présidente du FN . Dès dimanche matin, l'ancienne candidate à la présidentielle a réagi à l'attentat. "Combien d'attentats avant de considérer le fondamentalisme islamiste comme un totalitarisme barbare et l'éradiquer de nos pays ?" s'est-elle interrogée sur Twitter, dès le petit matin, sans un mot pour les victimes.
Louis Aliot est donc questionné sur ce sujet. Le journaliste de BFMTV lui demande quelles mesures concrètes auraient permis, selon lui, d'empêcher l'attentat de Londres. La réponse du vice-président frontiste est un modèle de c'est-peut-être-votre-question-mais-c'est-ma-réponse. Et formule une accusation indirecte contre "certaines populations". Il dit :
"On voit les dérives du système communautariste mais on voit aussi les dérives en France du fait que la France n'assimile plus, qu'elle a laissé un certain nombre de populations en marge, qu'elle ne contrôle plus certains quartiers alors qu'elle devrait contrôler ces quartiers et contrôler certaines populations et interdire l'idéologie qui sont [sic] dans ces quartiers et notamment l'islamisme radical, l'UOIF.
"
Louis Aliot ne précise pas quelles sont ces "certaines populations" visées et que la France devrait contrôler. Est-ce à dire que "certaines populations" spécifiques seraient responsables des attentats ? Il ne le dit pas, quitte à perdre l'auditeur. D'autant que, dans sa démonstration, le n°2 du FN passe rapidement du coq à l'âne. Il débute en parlant du système colonial britannique et conclut en évoquant la rupture des relations diplomatiques entre le Qatar et l'Égypte, l'Arabie saoudite, Bahreïn et les Émirats arabes unis .
On a vu plus concis.
Nous avons mené l'enquête pour savoir quelles "populations" Louis Aliot souhaite que la France contrôle plus activement. Mais, malheureusement, le vice-président du FN n'a pas a été plus précis, nous suggérant simplement de "chercher".