FORMULE - Désormais, c'est François Hollande qui est dans le viseur de la droite. Invité sur Europe 1 ce mercredi 3 avril, Jean-François Copé n'accable pas Jérôme Cahuzac mais attaque directement l'exécutif, et particulièrement le chef de l'Etat.
Pour cela, il revisite la fameuse anaphore du débat présidentiel d'entre-deux-tours :
François Hollande avait bâti tout un système pour se faire élire par les Français. Vous vous souvenez de la formule "Moi, président, …" ?
"Moi, président, je rétablirai la croissance … elle s'effondre"
"Moi, président, je garantis la sécurité … l'insécurité explose"
"Moi, président, je garantirai la morale… il n'y a plus de quoi faire des leçons de morale"
Un anaphore à la sauce Copé, puisque dans son expression originelle, François Hollande ne parle ni de croissance, ni de sécurité. En revanche, sur la morale politique, François Hollande faisait référence au "code de déontologie pour les ministres.
Le président de l'UMP se sert de cette astuce rhétorique pour considérer que le "système" de François Hollande s'affaisse :
Le système du "Moi, président", il s'est effondré. Nous attendons maintenant dix mois après les élections présidentielles qu'on aille au fond des choses. Nous constatons que le président de la République qui ne savait rien, c'est extrêmement grave. Soit il savait, et il a menti aux Français.
Suite aux aveux de l'ancien ministre du Budget, qui a reconnu mardi 2 avril détenir un compte à l'étranger et a été mis en examen pour blanchiment, le patron de l'UMP s'interroge sur la responsabilité de François Hollande et Jean-Marc Ayrault.
"Qui peut encore croire que François Hollande et Jean-Marc Ayrault ne savaient rien ?", s'interroge-t-il. "Je pense qu'il faut qu'ils s'en expliquent devant les Français", conclut Jean-François Copé.