Dans une interview pour Femme actuelle à paraitre le 2 avril, François Hollande fait sa révolution numérique … un peu vite. Il annonce la création d’une "nouvelle filière, aux côtés de S, ES ou L, tournée vers le numérique".
Sauf que le candidat socialiste s’emballe. Comme le précise au Lab Fleur Pellerin, chargée de l'économie numérique dans la campagne, il ne s’agira pas d’une quatrième filière au bac mais d’une simple option.
Le numérique en option
Il s’agira d’une option spécialisée accessible dans un premier temps aux classes de première et de terminale scientifique (S) et technologique (STI2D). On l’étendra à terme aux autres étudiants.
Ok, le PS veut bien renforcer les enseignements Internet. Mais pas question de créer une "nouvelle série", pour autant, comme l’explique Fleur Pellerin, patronne du pôle "numérique" de l'équipe de campagne du candidat socialiste, au Lab.
Ce n’est pourtant pas ce qu’annonce François Hollande dans Femme Actuelleà paraitre le 2 avril. En y évoquant une quatrième filière du bac à la rentrée 2013, le candidat PS va un peu vite en besogne.
Alors, François Hollande était-il complètement à côté de la plaque ? Fleur Pellerin tente de rattraper le coup :
Si on se rend compte qu’il y a une appétence des étudiants et une vraie jonction avec le monde de l’entreprise, on se réserve la possibilité d’étendre le dispositif, d’en faire une filière à part entière.
"Je propose une nouvelle filière"
Sur Lelab.europe1.fr
L’interview de François Hollande est à paraître le 2 avril dans le magazine Femme Actuelle, mais certains extraits sont déjà disponibles. On l’entend ainsi détailler sa réforme du baccalauréat :
Je propose la création d'une nouvelle filière, aux côtés des S, ES et L, tournée vers le numérique.
Bug sur Hadopi et la licence globale
Sur libération.fr
Ce n’est pas la première fois que l’équipe chargée du numérique au PS doit rectifier le tir. Le 24 février dans Libération, Fleur Pellerin et Aurélie Filippetti clarifiaient les positions de leur candidat concernant Hadopi et la licence globale.
Dans le programme publié en janvier, il était par exemple question de créer une licence globale ou une forme de contribution créative … avant de disparaitre du projet.
Rectification des spécialistes :
Dès la primaire, il a dit que ce ne serait ni Hadopi ni la licence globale. Cette idée de faire payer 3 ou 4 euros, et d’en faire découler un accès à toute la création, ça ne nous semble pas être un modèle de financement viable pour la création française.