A deux jours du vote, les téléphones portables des militants UMP n'ont jamais été aussi sollicités. SMS contre SMS, les équipes Copé et Fillon se livrent à une guerre sans merci pour mobiliser les adhérents.
Neila Latrous a intercepté certains de ces messages. Pour Le Lab, elle suit les débats internes de l'UMP en chantier. Neila Latrous est journaliste et coauteur de UMP, un univers impitoyable aux éditions Flammarion.
Des textos et mails pour mobiliser les troupes
Dimanche, 18h. Fermeture des bueraux de vote. Théoriquement, l'UMP aura à cette heure là un nouveau président. Il reste donc un peu moins de 48 heures avant que l'un des guerriers, Jean-François Copé ou François Fillon, ne dépose les armes.
Les armes ? Des mails et textos envoyés par chaque candidat aux militants. Sur les réseaux sociaux, chaque "team" - c'est ainsi que se sont dénommés les soutiens des deux frères ennemis de l'UMP - se plaint d'être harcelé de message. Et de prouver, capture d'écran à l'appui, que leur adversaire est fébrile.
Exemple numéro 1 avec ce texto envoyé par Jean-François Copé aux militants parisiens :
Un texto doublonné d'un mail envoyé quelques jours plus tard et dont voici le contenu :
Rien n'est laissé au hasard : les militants sont même conviés à livetweeter la réunion en utilisant le hashtag #Louvre.
Tout au long de la campagne, Jean-François Copé a souvent été accusés d'utiliser les moyens du parti, et notamment le fichier adhérents, pour rallier à lui les indécis.
Pourtant, selon nos constatations, François Fillon utilise les mêmes méthodes. Et n'hésite pas lui aussi à envoyer des SMS aux militants susceptibles d'assister à ses réunions publiques. Ou à transmettre les derniers sondages qui le placent en tête des intentions de vote. C'est d'ailleurs ce qui a été fait aujourd'hui :
Seule interrogation à 48 heures du vote : ces SMS peuvent-ils faire basculer le scrutin dans un sens ou dans l'autre ? Réponse dimanche soir.