France 3 : la courte échelle au Front national ?

Publié à 11h37, le 01 décembre 2011 , Modifié à 03h35, le 03 décembre 2011

France 3 : la courte échelle au Front national ?
Les politiques Vincent Peillon, Cécile Duflot, Laurent Wauquiez et l'intellectuelle Caroline Fourest, mercredi soir sur le plateau de France 3.

Mercredi  soir, la chaîne de service public organisait un débat autour du Front national. Problème, en alignant côte-à-côte les ennemis historiques du FN, France 3 a servi le vieux discours du parti lepéniste : lui-seul contre tous les autres. Une mise en scène facilitant le jeu du mouvement d'extrême droite qui a lassé notre blogueur Guy Birenbaum. D'accord, pas d'accord, débattez sur le Lab.

  1. France 3 réinvente "la Bande des quatre"

    Mercredi soir, rentrant comme chaque soir dans mon logis après notre émission d’Europe 1 Des Clics et des claques, je suis resté figé, devant ma télévision. France 3 diffusait une émission sur le Front national : un reportage suivi d’un débat. Le plus important dans un dispositif télévisuel c’est la mise en scène, sa mise en scène. Et pour le coup, France 3 a réussi son coup.

    Après le documentaire, la chaîne de service public a réussi la performance de reproduire fidèlement à l’écran, simplement en image(s), la thèse que le Front national propage depuis des lustres; trente ans au bas mot. Eux d’un côté. Seuls. Et tous les autres. Ensemble. En face. Contre eux. Contre le Front national.

    Sur un côté du plateau, il y avait donc les représentants du parti de Marine Le Pen, Gilbert Collard et Louis Aliot. Et de l’autre, piégés par le dispositif qu’ils ont accepté, tels des lapins pris dans les phares, l’éternelle "bande des quatre". Le socialiste Vincent Peillon, l’écologiste Cécile Duflot, le ministre UMP Laurent Wauquiez et l'"intellectuelle" Caroline Fourest, serrés les uns contre les autres, incarnation collective et formatée à l’envi.

    Mieux, sur certains plans, les quatre avaient Marine Le Pen dans le dos… Devant ce carnage médiatique (et politique) j’ai fait le choix le plus raisonné. Eteindre la télévision est souvent la meilleure solution.

    Chroniqueur pour Europe 1, Guy Birenbaum est également auteur d'un livre sur le FN : Le Front national en politique (Balland, 1992)

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