C'EST PAS MA FAUTE A MOI - Un éventuel rapprochement entre le Modem de François Bayrou et l’UDI de Jean-Louis Borloo, si tant est qu’il ait été à l’ordre du jour, semble définitivement enterré. Une entente entre les deux forces centristes semble de plus en plus utopique tant l’UDI revendique son positionnement aux côtés de l’UMP et le Modem son indépendance.
Invité d’i>Télé, jeudi 21 mars, le président du Modem, François Bayrou, a souligné le rôle joué par Jean-Louis Borloo dans l’affaiblissement de la famille centriste dans le paysage politique. Cet affaiblissement remonte à 2002 au moment où l’UDF rompait. Une rupture à laquelle "Jean-Louis Borloo a participé en premier chef", insiste l’ancien candidat à l’élection présidentielle.
Et François Bayrou d’insister sur la rupture que marque l’année 2002 dans l’histoire politique récente du centre en France. Tout en faisant bien porter la responsabilité au député et maire de Valenciennes :
L’affaiblissement du centre, il s’est passé en 2002 lorsque Jean-Louis Borloo et ses amis sont partis à l’UMP.
C’est ça l’affaiblissement du centre.
Celui qui n’a pas réussi à conserver son siège de député béarnais après avoir voté pour François Hollande à la présidentielle souligne l’inféodation des membres de l’UDI à l’UMP, élus grâce à l’UMP. Une marque majeure qui empêche l’émergence d’un centre indépendant pour laquelle François Bayrou dit se battre "avec une volonté de fer" :
Depuis, il a fallu se battre avec une volonté de fer pour empêcher que cette famille politique disparaisse, absorbée par l’UMP et par la droite.
Jean-Louis Borloo et ses amis ont tous été élus par l’UMP. De ce point de vue là, ils ont une responsabilité qu’ils ne peuvent pas éluder.