François Fillon se présente comme le "vote utile" pour battre le FN ou le PS au second tour de la présidentielle de 2017

Publié à 08h46, le 19 octobre 2016 , Modifié à 08h46, le 19 octobre 2016

François Fillon se présente comme le "vote utile" pour battre le FN ou le PS au second tour de la présidentielle de 2017
"Coucou, c'est moi le vote utile" © JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

François Fillon se dispute avec Bruno Le Maire la place du troisième homme de la primaire de la droite, sans jamais dépasser ni Nicolas Sarkozy, numéro deux, ni Alain Juppé, en tête des sondages depuis des mois. Mais le député de Paris croit encore très fort en ses chances de victoires (enfin, pardon, de "casser la baraque"). Pour cela, il avance un nouvel argument dans une interview à Valeurs actuelles à paraître jeudi 20 octobre, à savoir qu’il serait le "vote utile" de 2017 :

 

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Je suis le candidat naturel des Français qui veulent un sursaut et une vraie transformation de leur pays. À la présidentielle, je suis le seul à pouvoir défendre les valeurs de la droite tout en gardant la capacité de rassemblement nécessaire pour remporter l'élection, que je sois face au candidat du FN ou du PS. En fait, je suis le vote utile.

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L’ancien Premier ministre affirme que "le duel Juppé-Sarkozy est survendu par les médias" alors qu’il "ne correspond pas à ce [qu’il sent] sur le terrain". Car à lire François Fillon, aucun des deux candidats en tête des sondages ne serait en capacité de rassembler ET de porter les "valeurs de la droite". Sous-entendu : Alain Juppé rassemble, mais au centre, tandis que Nicolas Sarkozy porte les valeurs de la droite sans rassembler. Il poursuit :

 

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Certains ont beaucoup de talent pour s'adapter à la demande électorale. D'autres formulent une offre politique qui n'est pas vraiment de droite, d'ailleurs revendiquée comme telle, qui reste très influencée par la pensée des années 80. [...] Il est plus facile de vendre des illusions que de parler des réalités, plus facile de dire qu'on va défiscaliser les heures supplémentaires (proposition de Sarkozy, ndlr) plutôt que de dire qu'on va replacer les fonctionnaires à trente-neuf heures par semaine.

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"Je revendique de miser sur la vérité et sur l'urgence des changements. Lors du premier débat, j'ai montré que cette volonté de changement était en moi plus que chez mes concurrents. [...] Peut-être, c'est vrai, ai-je encore des progrès à faire en matière de communication mais je refuse de jouer un rôle", conclut-il.

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