Alors que des militaires maliens ont défilé, pour le 14 juillet, sur les Champs-Elysées, que le président du Mali par intérim, Dioncounda Traoré, était présent en tribune officielle avec François Hollande, le chef de l’Etat a indiqué, lors de son interview depuis l’Elysée, que la guerre au Mali était gagnée.
C’est une victoire qui a été emportée.
Et François Hollande de poursuivre :
La France, avec les Africains qui se sont mobilisés, l’Europe qui nous a soutenu, les Nations unies, qui nous ont donné le cadre.
Oui, c’est une victoire. Une victoire pour l’Afrique, une victoire contre le terrorisme.
La veille, le 13 juillet, le ministre de la Défense, et proche de François Hollande, Jean-Yves Le Drian était quant à lui moins triomphaliste et catégorique.
Interrogé sur BFM TV, le patron des armées déclarait :
Je suis ministre de la Défense depuis un an. J’ai fait, à la demande du président de la République, en sorte que nos troupes se retirent d’Afghanistan. Ca s’est fait sans drame. J’ai fait en sorte que nous puissions gagner la guerre du Mali. C’est en cours.
"C’est en cours." Sous-entendu, la victoire n’est pas encore acquise. Prié de répondre à la même question dans une interview qu’il a accordée à RFI le 13 juillet, Jean-Yves Le Drian prenait encore une fois de multiples pincettes pour répondre :
On peut considérer que les opérations les plus déterminantes sont achevées, mais il faut garder la vigilance.
C’est pourquoi nous garderons à la demande du gouvernement malien un millier d’hommes sur place à partir de la fin de l’année pour sécuriser.
Il peut y avoir encore quelques risques individuels résiduels, mais globalement la sécurité est revenue sur ce territoire, la stabilité aussi.