Harlem Désir est sur la sellette. Depuis qu’il a pris le contre-pied de François Hollande au sujet de Leonarda, le patron du PS est annoncé partant. Après les européennes ?
S’il est toujours en poste, le premier secrétaire du Parti de la rue de Solférino s’apprête déjà à perdre son directeur de cabinet. Pas suffisant pour rassurer François Hollande, très remonté contre le chef du parti majoritaire.
Selon le Canard Enchaîné de ce mercredi 13 novembre, le chef de l’Etat en veut personnellement à l’ancien président de SOS Racisme.
Ainsi a-t-il déclaré, selon le palmipède :
Harlem Désir ferait mieux de se trouver un autre job.
Et l’intéressé de se défendre, repoussant la faute sur le gouvernement :
Je ne vois pas pourquoi je partirais. Je ne suis pas responsable de la politique économique du gouvernement.
Critiqué depuis plusieurs mois pour son manque de soutien à l’équipe de Jean-Marc Ayrault et la manière dont il mène le parti, Harlem Désir s’était défendu, en août, assurant qu’il servait de "gilet pare-balles" au gouvernement.
Début novembre, c’est Julien Dray qui volait au secours du patron du PS, dénonçant "le Harlem bashing".
Edit 9h15 : Oui, Harlem Désir lit le Canard enchaîné. C'est ce qu'il reconnaît ce 13 novembre sur i>Télé. Mais s'il lit le palmipède, il ne "prête pas trop d'attention" à ce qui est rapporté le concernant dans le journal :
Tout cela n'a rien à voir avec la réalité. Heureusement que je ne prête pas trop d'attention à ce qui est rapporté dans les gazettes.
La rédaction du Canard appréciera le qualificatif de "gazette" qui lui est accolé. Après l'épisode Leonarda, Harlem Désir assure avoir discuté avec François Hollande, mais refuse de dévoiler le contenu de leur conversation :
Je n'ai pas à faire état des conversations que nous avons mais nous travaillons avec le président de la République à la réussite de l'action qu'il a engagée.