François Hollande ne veut pas supprimer les notes à l'école

Publié à 12h28, le 23 janvier 2015 , Modifié à 12h42, le 23 janvier 2015

François Hollande ne veut pas supprimer les notes à l'école
François Hollande dans les locaux de Mon Quotidien et L'Actu le 22 janvier 2015. © AFP / REMY DE LA MAUVINIERE

Les notes à l'école ne seront pas remises en cause. François Hollande tranche la question à l'occasion d'une interview pour Mon Quotidien et L'Actu, journaux pour enfants et ados à paraitre le 24 janvier et que le Lab a pu consulter.

Alors qu'on lui demande s'il compte "supprimer les notes à l'école", le président de la République répond on ne peut plus clairement :

Non. C'est important d'être évalué. Quand on fait un travail, il doit être suivi d'une appréciation, et pas toujours négative, sinon c'est décourageant.



La note est aussi nécessaire pour informer la famille. Mais elle doit être expliquée et accompagnée d'un encouragement.

Les acteurs de l'éducation planchent sur le sujet depuis des mois. En juin 2014, Benoît Hamon, alors ministre de l’Éducation nationale, lance la grande conférence nationale sur l'évaluation des élèves. Il explique alors :

Il y a aujourd’hui urgence à changer le rapport des élèves français à l’erreur, à la faute, à l’échec. Je veux que nous puissions faire évoluer en profondeur notre manière d’évaluer. (...)



L’évaluation doit dire quelque chose. Elle doit être un outil de progrès pour les élèves et non un outil de relégation. Elle doit être un indicateur de ce qui est acquis et de ce qui ne l’est pas, et non un couperet séparant pour toujours les bons et les mauvais élèves. L’évaluation doit être plus ouverte à la progressivité des apprentissages des élèves.

En marge de cette conférence, le Conseil supérieur des programmes diffuse un rapport le 1er décembre dans lequel il propose de supprimer notes et moyennes générales. Il préconise à la place d'utiliser un barème de 4 à 6 niveaux pratiqué dans d'autres pays. Le rapport replace ce débat au centre de l'attention médiatique sans que la nouvelle ministre en place, Najat Vallaud-Belkacem, ne tranche définitivement.

La conférence sur l'évaluation se solde quant à elle par un rassemblement de deux jours à Paris mi-décembre. Un jury doit alors remettre ses conclusions à la ministre. Elle-même explique vouloir s'en inspirer pour présenter ses réformes, le tout dans l'optique d'une mise en application à la rentrée 2016.

Depuis le rassemblement de décembre, aucune nouvelle information n'a filtré sur le sujet. François Hollande, lui, ne semble en tout cas pas prêt à renoncer à la note en elle-même, même si celle-ci doit être "expliquée et accompagnée d'un encouragement".

Du rab sur le Lab

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