La garantie universelle des loyers (GUL), l’une des mesures phares de la loi Duflot sur le logement discutée à l’Assemblée nationale depuis le mardi 10 septembre, réunit une large opposition contre elle.
Et si l’opposition et les professionnels du secteur l’ont pris en grippe, des parlementaires de la majorité sont tout aussi sceptiques.
Ainsi, dans le Figaro, le député PS de Paris, Christophe Caresche, est très remonté et veut mettre en garde la ministre et l’exécutif :
Je veux éviter un fiasco au gouvernement.
Et d’insister :
On va mettre en place une taxe payée à la fois par les propriétaires et les locataires. C’est une folie de faire reposer l’intégralité du risque d’impayés sur l’Etat.
Un sentiment, dont Christophe Caresche n’est pas le seul dépositaire, partagé par plusieurs élus socialistes. Et s’il juge que ce dispositif, "c’est le flou le plus total" et que "c’est un mauvais signal", il est rejoint par Razzy Hammadi qui développe au Figaro :
C’est inconcevable que l’on étatise une garantie là où un partage des risques plus équitable peut se faire par une assurance obligatoire.
Et ils ne sont pas les seuls à critiquer cette mesure défendue par Cécile Duflot. Dans une interview à Métronews, la ministre du Logement répond aux critiques :
La GUL est une protection supplémentaire des propriétaires et des locataires contre les accidents de la vie. A contrario, le dispositif sera beaucoup plus dissuasif vis-à-vis des mauvais payeurs.
Pourtant, le député PS de l’Ardèche, Pascal Terrasse, pense que cette mesure "est un appel à ne plus payer les loyers" tandis que pour le porte-parole du groupe PS au Palais Bourbon, Thierry Mandon, la GUL "peut produire le meilleur"… "comme le pire– en déresponsabilisant les locataires de mauvaise foi".