Gérard Filoche appelle à manifester malgré la menace d’interdiction de la préfecture de police

Publié à 18h54, le 20 juin 2016 , Modifié à 19h46, le 20 juin 2016

Gérard Filoche appelle à manifester malgré la menace d’interdiction de la préfecture de police
© Montage via BFMTV

En raison des débordements des dernières manifestations contre la loi Travail, la préfecture de police de Paris a appelé lundi 20 juin les syndicats opposés au texte porté par Myriam El Khomri à renoncer à leur défilé et à "trouver un accord sur un rassemblement statique" jeudi 23 juin, faute de quoi elle "sera dans l'obligation d'interdire" la manifestation.

Cette menace d’interdiction n’a pas du tout plu à Gérard Filoche. "Il se prend pour qui Manuel Valls, pour Poutine ? Qu’est-ce que c’est que ce scandale ?", a-t-il protesté sur BFMTV ce 20 juin, ironisant au passage sur le "rassemblement statique" proposé par la préfecture de police :

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Où ça, dans les catacombes ?

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Militant CGT et membre du Bureau national du PS, Gérard Filoche a assuré qu’il braverait l’interdiction de la préfecture de police et a lancé un appel à manifester, quitte à être hors la loi :

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J’appelle à tous ceux qui ont élu, qui ont une écharpe tricolore, que tout le monde aille manifester. Il [Manuel Valls] prendra ses responsabilités contre les manifestants. C’est nous, la démocratie. C’est nous, la majorité de ce pays. On fait pas du 49.3, nous. [...] C’est un 49.3 contre la rue. C’est un 49.3 contre la démocratie. Il est sur le terrain après avoir été au Parlement. C’est-à-dire, s’il continue comme ça, on va vers quelque chose de dictatorial.

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Le porte-parole du Parti de gauche Eric Coquerel a dénoncé "l'intimidation" du gouvernement et a également fait savoir qu'il manifesterait le 23 juin :

[BONUS TRACK]

Gérard Filoche n’exclut pas de se présenter à la primaire de la Belle alliance populaire. "Moi président, je tiendrai mes promesses", a-t-il assuré, parodiant le "Moi président" de François Hollande en 2012. Persuadé que la gauche ira dans le mur en 2017 si le chef de l’Etat est candidat, Gérard Filoche a estimé qu’il fallait "écarter François Hollande". "La défaite n’est pas fatale", a-t-il pronostiqué.

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