Guillaume Peltier en garde à vue pour une affaire impliquant Bygmalion

Publié à 12h19, le 11 décembre 2014 , Modifié à 12h43, le 11 décembre 2014

Guillaume Peltier en garde à vue pour une affaire impliquant Bygmalion
© Reuters

Nicolas Sarkozy pourra dire "merci" à Nathalie Kosciusko-Morizet. Grâce à sa vice-présidente qui a bataillé pour que Guillaume Peltier n'obtienne pas de responsabilité au sein de l'UMP - en tout cas dans un premier temps - c'est en tant que simple adhérent et non comme secrétaire national du parti que le cofondateur de la droite forte a été mis en garde à vue ce 11 décembre en tant qu'adhérent ... et non comme secrétaire national du parti.

France 3 Côte d'Azur a en effet révélé ce jeudi que le maire de Neung-sur-Beuvron (Loir-et-Cher), ancien vice-président du parti, cofondateur de la Droite forte et à la tête de sa propre boite de communication, a été mis en garde à vue à Nice dans le cadre d'une enquête pour favoritisme. Il est soupçonné de s'être arrangé avec Bygmalion - son cofondateur, Guy Alvès est lui aussi en garde à vue - pour obtenir des marchés publics avec la ville de Menton.

Les enquêteurs cherchent à savoir si les marchés ont volontairement été fractionnés pour que la boite de com' de Guillaume Peltier, nommée Com1+, et Bygmalion puissent tous deux les remporter, sans mise en concurrence. Un saucissonnage pour éviter les appels d'offres. Chaque marché a en effet été fixé "juste en dessous du seuil de 15.000 euros hors taxe qui aurait obligé à une mise en concurrence", a relavé l'association Anticor à l'origine de la plainte, déposée en décembre 2012.

Guillaume Peltier devait être nommé par Nicolas Sarkozy secrétaire national de l'UMP dans les semaines à venir. Une nomination repoussée à cause du courroux de NKM. La numéro 2 du parti considère Guillaume Peltier comme un "bébé Buisson", du nom de l'ancien conseiller de l'ombre de Sarkozy, et refuse de travailler à ses côtés. Lui et l'autre fondateur de la Droite forte, Geoffroy Didier, devaient finir par obtenir un poste "fonctionnel" et être placés sous les ordres du secrétaire général, Laurent Wauquiez.

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