Notre éditorialiste, Olivier Duhamel, revient sur le mythe d'une élection annoncée comme jouée.
L'édito de Olivier Duhamel
Hier dans le grand meeting de Nicolas Sarkozy à Villepinte, plusieurs intervenants s'en sont pris, chacun à leur manière, sur des sondeurs et des commentateurs qui voudraient priver le peuple français de son droit de choisir le président. Ainsi, François Fillon, vilipende :
à Paris, le petit monde des commentateurs a décidé que l'élection était jouée.
On voit bien l'idée. Ressusciter l'exploit de Jacques Chirac en 1995, longtemps donné battu par Edouard Balladur. Mais l'on a beau chercher et rechercher, on ne trouve pas de commentateur assez arrogant et assez stupide pour affirmer que l'élection est déjà jouée.
Tous constatent un fait : l'avance, aujourd'hui, de François Hollande; et tous ajoutent une évidence : qu'un retournement est toujours possible.
Un peu moins probable, chaque jour qui passe.
Toujours possible, au moins jusqu'au 22 avril.