Publié à 06h26, le 12 mars 2012 , Modifié à 06h26, le 12 mars 2012

Haro sur les commentateurs

Notre éditorialiste, Olivier Duhamel, revient sur le mythe d'une élection annoncée comme jouée.

  1. L'édito de Olivier Duhamel

    Hier dans le grand meeting de Nicolas Sarkozy à Villepinte, plusieurs intervenants s'en sont pris, chacun à leur manière, sur des sondeurs et des commentateurs qui voudraient priver le peuple français de son droit de choisir le président. Ainsi, François Fillon, vilipende :

    à Paris, le petit monde des commentateurs a décidé que l'élection était jouée.

    On voit bien l'idée. Ressusciter l'exploit de Jacques Chirac en 1995, longtemps donné battu par Edouard Balladur. Mais l'on a beau chercher et rechercher, on ne trouve pas de commentateur assez arrogant et assez stupide pour affirmer que l'élection est déjà jouée.

    Tous constatent un fait : l'avance, aujourd'hui, de François Hollande; et tous ajoutent une évidence : qu'un retournement est toujours possible.

    Un peu moins probable, chaque jour qui passe.

    Toujours possible, au moins jusqu'au 22 avril.