"Ce n'est pas le moment de bloquer" les prix de l'essence : c'est Michel Sapin, proche parmi les proches de François Hollande, qui l'annonce, ce mercredi 9 mai, interrogé par Public Sénat. L'engagement figurait pourtant en toutes lettres dans le programme du président élu.
"Ce n'est pas le moment pour bloquer"
Sur publicsenat.fr
L'engagement figure en toutes lettres dans le "calendrier du changement" de François Hollande, récemment mis en scène par le Parti socialiste :
En cas de victoire à l'Elysée, François Hollande s'est engagé, avant la fin de la session ordinaire du Parlement à instaurer un "blocage des prix des carburants pour trois mois".
Sur son site internet, le candidat en expliquait même les modalités concrètes.
En l'occurence : un décret s'appuyant sur l'article L. 410-2 du code du commerce, après consultation du Conseil national de la consommation :
Voilà pour le cadre.
Ce mercredi 9 mai, Michel Sapin, coordonateur en chef du projet présidentiel de François Hollande, a esquissé un début de rétropédalage sur cet engagement d'un décret d'encadrement des prix.
Invité de l'interview politique de Public Sénat (la vidéo est ici), ce proche parmi les proches du président élu, pressenti pour Bercy, a expliqué que le timing envisagé pour tenir cet engagement n'était peut-être pas le bon :
"J'ai cru comprendre que le prix de l'essence était en train de baisser [...]
Ce n’est pas le moment pour bloquer"
Cette tendance à la baisse des prix, évoquée par le parlementaire socialiste, est effectivement constatée depuis quelques semaines, comme le montre cet historique de l'évolution des prix du gasoil réalisé par le site Zagaz :