"Il n'est aucun problème assez urgent en politique qu'une absence de décision ne puisse résoudre." Cette sentence est attribuée à Henri Queuille, président du Conseil sous la IVème République. Un élu de Corrèze, comme François Hollande et Jacques Chirac avant lui.
Samedi, devant les journalistes qui le suivaient en déplacement dans la Creuse, le candidat socialiste s'est comparé au bon petit père Queuille. Objectif : tenter de tordre le cou à son image d'indécision et remettre une couche de "candidat normal" face au Président-candidat.
En 2012, votez François Queuille
Sur lejdd.fr
François Hollande était ce samedi à la mairie de Guéret, prefecture de la Creuse.
Extrait d'un reportage du JDD
Il saisit le timbre à l’effigie d’Henri Queuille et se met à évoquer celui qui fut président du conseil général de Corrèze bien avant lui. Et François Hollande semble parler de lui à travers un autre : "C’était un homme normal qui fut capable de prendre des décisions exceptionnelles, il a voté contre les pleins pouvoirs à Pétain, a rejoint de Gaulle à Londres. Il savait trancher Monsieur Queuille, alors qu’on lui faisait le procès d’être dans l’indécision."
Plus tard à la mairie de Neuvic, à côté des deux petites-filles d’Henri Queuille, le candidat socialiste truffe son discours d’allusions : "Il fut 21 fois ministre mais il ne fut pas président de la République, comme quoi, il n’y a pas de règle, pas de lien."
Ce qu'en disait Mitterrand
Un homme sage, écouté, plein de sensibilité et de finesse, Henri Queuille représentait déjà l'un de ceux vers lequel on se tournait lorsqu'on avait besoin d'un conseil et sur les intérêts de la patrie, et sur la gestion quotidienne des choses, des biens de collectivités locales.
disait de lui François Mitterrand en 1982 selon le site du musée Queuille.