Intervention au Mali : les critiques spécieuses

Publié à 15h52, le 12 janvier 2013 , Modifié à 15h58, le 12 janvier 2013

Intervention au Mali : les critiques spécieuses
Jean-Luc Mélenchon et François Hollande. (Maxppp)

Notre éditorialiste Olivier Duhamel s’étonne, concernant l’intervention française au Mali, de la nature des critiques de ceux qui veulent absolument se distinguer. 

 

  1. L’absurde argument sur la saisine préalable du Parlement

    Noël Mamère et Jean-Luc Mélenchon semblent avoir un point en commun : à chaque fois qu’ils interviennent, il leur faut critiquer les gouvernants de gauche.

    S’agissant de l’intervention militaire au Mali contre les Islamistes fanatiques qui tentent de prendre le contrôle du pays, difficile d’attaquer frontalement l’action engagée, à la demande des autorités légales du pays, de ses voisins, de l’Union africaine, et en conformité avec une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies. 

    L’écologiste et le frontiste de gauche ont alors choisi de porter le fer sur le terrain de la chicanerie institutionnelle. L’abus serait d’avoir engagé les opérations militaires sans intervention préalable du Parlement. 

    L’action a pourtant été décidée en urgence, un vendredi après-midi. Il n’était guère pensable de la différer et de prévenir les adversaires qu’elle allait avoir lieu. 

    Par ailleurs, la Constitution, en son article 35, n’exige qu’une information du Parlement dans les trois jours qui suivent (et d’ailleurs seulement depuis la révision de 2008). 

    Cette critique est donc stratégiquement absurde et constitutionnellement infondée. 

Du rab sur le Lab

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