Vingt-quatre heures après l’intrusion de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) par des militants de Greenpeace, Christian Estrosi pointe la responsabilité du "gouvernement socialiste".
Sur France Inter
, ce mardi 16 juillet, il lance :
"Ca démontre bien que le gouvernement socialiste a des faiblesses en matière de surveillance de nos centrales.
"
Cependant, le député-maire de Nice oublie de dire que l’ONG Greenpeace est rôdée à ces intrusions coups de poing. Et que les deux gouvernements précédents, tous deux UMP, en ont également fait les frais.
Le Lab rembobine.
ENTRE-DEUX-TOURS
2 mai 2012. À quatre jours du second tour de l’élection présidentielle, un militant de l’ONG parvient à se poser sur le dôme du réacteur de la centrale du Bugey (Ain), à l’aide d’un parapente motorisé . Une opération illégale – en France, le survol d'une centrale nucléaire est interdit sur un diamètre de 10 km autour du site et à 1.000 mètres de hauteur-, qui a pour but de pointer la vulnérabilité des sites nucléaires français face à une attaque nucléaire. Le militant sera interpellé huit minutes après son intrusion
.
SOUS SARKOZY
5 décembre 2011. Près d’un an après la catastrophe de Fukushima, plusieurs militants s’introduisent dans deux centrales, à Nogent-sur-Seine (Aube) et à Cruas (Ardèche). Dans cette dernière, deux d’entre eux réussissent à occuper une zone de stockage durant 14 heures sans se faire repérer.
SOUS CHIRAC
27 mars 2007. Là aussi en pleine campagne présidentielle, douze militants de Greenpeace grimpent sur l'une des deux tours de refroidissement de la centrale de Belleville-sur-Loire (Cher). Ils y taguent le slogan ''EPR = danger" en signe d’opposition à la construction d’un réacteur de troisième génération à Flamanville (Manche), le premier en France.
4 décembre 2003. 45 militants parviennent à rester quatre heures sur le site la centrale de Penly (Seine-Maritime) sans se faire interpeller, toujours pour protester contre l’EPR.
Jérémy Gabert