Nouvelle législature, quelques nouveaux députés, mais des traditions encore bien ancrées. Jean-Louis Debré était dans les médias mardi matin, alors que va s'ouvrir la XIVe législature, afin de défendre cette maison qu'il a présidée pendant cinq ans. Le président du Conseil consitutionnel a fait de la pédagogie autour de cette institution.
Pour lui, les jeans n'ont pas leur place dans les murs du Palais Bourbon. En revanche, il défend la buvette et l'ancienne cellule de dégrisement.
"Quand on représente la Nation, on se tient correctement"
Jean-Louis Debré est une figure de la Ve République. Son père a rédigé la Constitution, lui a présidé l'Assemblée nationale pendant cinq ans et préside le Conseil constitutionnel. Il connaît parfaitement le Palais Bourbon et est invité dans les médias pour faire part de son expérience dans cette institution. Et pour lui, il y a certaines traditions à respecter.
Sur l'habillement, Jean-Louis Debré se montre plutôt rigide. Il rappelle dans les 4 vérités de France 2, que de son temps, on ne pouvait entrer dans l'hémicycle sans cravate. Porter des jeans, pour lui, ce n'est pas se "tenir correctement", au regard de l'institution :
Quand j'y étais, on ne pouvait pas entrer dans l'hémicycle si on n'avait pas une cravate. Vous pouvez préferer les députés pieds nus et en blue-jeans, eh bien non !
Quand on représente la Nation on se tient correctement.
En revanche, Jean-Louis Debré semble bien nostalgique de la buvette et de la "cellule de dégrisement" :
Il y avait derrière la présidence de l'Assemblée, la cellule de dégrisement, qui a beaucoup servi sous Gambetta.
Et puis il y a la buvette, et là, sous la IIIe et la IVe, il y avait des moments extraordinaires, un jour un député sort de la buvette et un collège lui dit "tu vois, pour toi, la route du zinc n'est pas coupée".
Il justifie l'installation de la fameuse buvette des parlementaires par l'histoire, expliquant qu'elle date de la révolution française et qu'elle avait été installée "pour que les députés puissent s'abreuver avant de parler".
A lire ailleurs : "la buvette de l'Assemblée nationale, j'y vais très peu !"