Jean-Marc Ayrault hué lors de sa visite du salon de l'élevage de Rennes

Publié à 21h10, le 12 septembre 2013 , Modifié à 21h36, le 12 septembre 2013

Jean-Marc Ayrault hué lors de sa visite du salon de l'élevage de Rennes
Visite compliquée pour Jean-Marc Ayrault à Rennes, jeudi 12 septembre. (MaxPPP)

Accueil chahuté pour Jean-Marc Ayrault ce jeudi 12 septembre au salon international de l'élevage (Space) de Rennes. Des centaines d'éleveurs et de salariés d'entreprises avicoles et porcines, dont ceux de Doux, se sont déplacés pour attendre la délégation ministérielle dans un hall. Mais la visite fut tellement brève, qu'ils ne se sont pas croisés. 

  

Jean-Marc Ayrault a traversé avec Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture, le salon au pas de charge, sous les huées régulières, selon une journaliste de l'AFP.

Des huées à écouter et voir dans la vidéo de Ouest-France, ci-dessous : 

 

Un journaliste de Libération présent sur place détaille que la "balade dans les travées du salon s’est vite révélée houleuse. Des vagues de huées ont régulièrement retenti tandis que son service de sécurité lui taillait un chemin à travers la foule et, à l’occasion, s’empoignait avec un éleveur mécontent". Libération note que le Premier ministre a alors "stoïquement souligné sous les sifflets qu’il ne 'venait pas seulement là où c’est facile'"

Lors de son discours, Jean-Marc Ayrault a annoncé un plan d'action pour la filière volailles confrontée à la fin des restitutions européennes.  Des subventions qui permettaient aux petits poulets congelés français d'être compétitifs sur le marché mondial.

Le gouvernement compte faire "un recours" contre la décision de la Commission de supprimer ces restitutions, a ajouté le Premier ministre.

Mais rien n'a été annoncé pour les deux entreprises les plus touchées: Doux et Tilly-Sabco. Au ministère de l'Agriculture, on explique que ces entreprises ne peuvent pas bénéficier de ces aides d'urgence, la première parce qu'elle est en redressement judiciaire, la seconde parce qu'elle a récemment bénéficié d'aides à la restructuration.

"On a le sentiment que le Premier ministre a entendu et compris les problématiques de la filière avicole", a commenté le président de la Confédération française de l'aviculture, Michel Prugue, interrogé par l'AFP, en ajoutant :

Mais il a fait une erreur politique majeure [en n'allant pas à la rencontre des éleveurs en colère] Il y a une grande déception, le sentiment d'une rencontre manquée.

Jean-Marc Ayrault a aussi eu un mot pour la filière porcine: "Je leur dis que l'Etat n'abandonne personne" et fera tout pour "sauver l'emploi" en référence aux difficultés de la société d'abattage de porcs Gad SAS. Même s'il a reconnu que "la puissance publique ne peut pas se substituer aux dirigeants de ces entreprises".

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