BOUGE DE LÀ – Adieu Le Pen. Ce n'est plus seulement le titre d'un documentaire de Serge Moati. C'est aussi (un peu) ce qu'essaye de dire la direction du Front national à celui qui a créé et dirigé le mouvement pendant 40 ans. Adieu Le Pen. Ou presque. Plutôt au revoir vu les circonstances.
Une page se tourne au FN : ce lundi 4 mai, le bureau exécutif du parti a décidé de suspendre Jean-Marie Le Pen "de sa qualité d’adhérent" précise le parti dans un communiqué. Le fondateur du mouvement est donc poussé vers la sortie pour avoir une fois de trop voulu provoquer. (remember )
Une assemblée générale sera organisée dans les trois pour supprimer le statut de président d'honneur, précise encore le FN. Qui ajoute :
"Un mouvement modernisé dans son fonctionnement, perfectionné dans son organisation pourra aborder les échéances électorales dans d’excellentes conditions et créer une dynamique majoritaire.
"
Le "Menhir" n'était pas présent pour entendre la sanction. Il a refusé d'assister au bureau exécutif. Mais cela ne l'a pas empêché de parler. Au contraire. Avant même que la sentence ne soit connue, Jean-Marie Le Pen a prévenu : il continuera de parler "en son nom". Et il ne quitter pas la vie politique. Ce lundi, il a dit :
"Pour ça, il faut me tuer !
"
La direction du FN n'est pas encore rendue à cette solution pour le moins radicale – et réprimée par la loi. "On ne peut (le) museler ni dedans ni dehors", avait déjà averti Louis Aliot lundi matin.
Peu importe les sanctions. Peu importe la colère. Peu importe que Marine Le Pen se demande, dans les colonnes du Figaro, ce qu'elle a "fait de mal pour justifier autant de hargne". Peu importe que Jean-Marie Le Pen jure soutenir "bien sûr", sa fille en tant que "présidente du FN". Peu importe : le fondateur du FN ne se taira pas. Ce qui promet, encore, de grandes crises du côté de Nanterre.
[BONUS TRACK]
Vu qu'on aime vraiment la musique au Lab, on conclut cette actualité frontiste avec un petit morceau musical qui semble être tout à fait de circonstances.