EX-AMIS - Jérôme Guedj n'accepte pas les propos de Jean-Luc Mélenchon à l'encontre du Parti socialiste. Quelques heures avant un hommage rendu à Clément Méric jeudi 6 juin à Paris, place Saint-Michel, le dirigeant du Parti de gauche avait recommandé à ses soutiens de "se tenir à distance du PS, qui a trop assimilé le PG à l'extrême-droite."
Des mots que le député de l'Essonne ne digère pas. Jusqu'à annuler un déplacement à l'initiative de Gabriel Amard, président de la Communauté d'agglomération Les Lacs de l’Essonne, conseiller municipal de Viry-Châtillon et ... secrétaire national du Parti de gauche.
C'est sur son blog que Jérôme Guedj raconte "pourquoi (il) annule sa venue à Viry-Chatillon", dans l'Essonne, pour une journée d’information organisée par France Eau Publique au siège de la Communauté d’Agglomération des Lacs de l’Essonne.
"Mais aujourd’hui je n’ai pas le cœur à participer à cet évènement", explique-t-il. Précisant :
La réaction du Parti de Gauche, dont Gabriel Amard est Secrétaire national, à l’assassinat de Clément Méric par une bande de nazis, a malheureusement montré que le Parti de Jean-Luc Mélenchon a franchi un cap dans sa volonté délétère de division de la gauche, jusqu’à l’instrumentalisation de la mort d’un gamin.
(...)
On ne badine pas, on n’instrumentalise pas, on ne crée pas de précédent en mesure de ruiner les fondamentaux sur lesquels la lutte antifasciste s’est construite.
(...)
Jean-Luc Mélenchon, ancien ami et camarade, n’a rien trouvé de mieux à faire que d’inciter via twitter ces mêmes citoyens à se tenir 'éloignés du PS' dans les rassemblements… Pathétique, minable, honteux.
La stratégie Front contre Front du PG, élaboré au cours de la dernière présidentielle, qui amène à désigner comme allié objectif du Front national tous ceux qui ne sont pas d’accord avec Jean-Luc Mélenchon (je caricature à peine) est suicidaire pour la gauche, son unité et les valeurs qui lui sont communes et pour lesquelles Clément Méric est mort.
"J'espère du plus profond de mon être que cette attitude n’est qu’un moment d’égarement", conclut celui qui a été jadis proche de Jean-Mélenchon, à la gauche du Parti socialiste.