Juppé le poète signait Pierre Odalot

Publié à 11h20, le 26 mars 2012 , Modifié à 11h36, le 26 mars 2012

Juppé le poète signait Pierre Odalot
Alain Juppé pendant une conférence à Vienne (Reuters).

On connait Alain Juppé le Premier ministre, le co-fondateur de l'UMP, le ministre des affaires étrangères, "le meilleur d'entre nous", le condamné dans l'affaires des emplois fictifs. La bête politique. Aujourd'hui, on découvre Alain Juppé le poète dans Sud Ouest

En 1962, le maire de Bordeaux écrivait des poèmes dans le journal de son lycée des Landes, Le Grelot, sous le pseudonyme de Pierre Odalot. 

  1. Les poèmes de jeunesse d'Alain Juppé

    Sur sudouest.fr

    Bleu de mon rêve, où je régnerai seu

    Souvent dans la tempête, ô pays sans frontière

    Mon ongle impatient sur la carte étrangère

    Imagine ton nom que je murmure seul

    […]

    Havre de solitude est-ce au pli du linceul

    Que tu me briseras le triste enchaînement

    De tout le vaste monde ?

    Ô saint isolement

    Sur mon heur et mes pleurs

    Quand régnerai-je seul ?

    Ce poème est signé Pierre Odalot. Inconnu de l'histoire littéraire française mais grand nom de la politique. Car il s'agit en fait de la plume d'Alain Juppé. 

    Alors qu'il était pagé de 16 ans et demi, en 1962, lycéen à Victor Duruy, à Mont-de-Marsan, le ministre des Affaires étrangères publiait dans le journal du lycée des poèmes. "Oui, c'est vrai ! Au lycée Victor Duruy, à Mont-de-Marsan, j'ai écrit plusieurs poèmes dans un journal que nous avions créé. Il s'appelait 'Le Grelot'", précise-t-il au journal Sud Ouest

    Le quotidien voit dans les textes du maire de Bordeaux une "apologie de la solitude" et déjà "l'homme d'Etat qu'il est devenu". 

    Un texte de facture plutôt classique écrit en alexandrins, privilégiant des rimes embrassées, et où l'adjectif « seul » revient sept fois. Avec parfois des images très évocatrices, en rapport peut être avec le vécu de l'adolescent qu'il était, au début des années soixante…

    Via @Benjaminovitch

Du rab sur le Lab

PlusPlus