SAUVE QUI PEUT - Souçonné d'avoir touché des fonds occultes dans le cadre de l'affaire Karachi, François Léotard s'agace de voir les enquêteurs perquisitionner chez lui. Selon les informations du Monde, l'ancien ministre de la défense d'Edouard Balladur a même proféré plusieurs insultes à leur rencontre.
C'est à 7h40, le 29 janvier dernier, que les policiers se sont rendus pour la deuxième fois au domicile de François Léotard à Fréjus. Ils ont alors été accueillis par le gardien de sa propriété. Le quotidien du soir cite le procès-verbal qu'il s'est procuré :
M. Léotard semble manifestement énervé et nous tient les propos suivants : "Je n'ai rien à vous dire ... Je ne veux pas vous parler."
Partis pendant la matinée, François Léotard et sa femme, Yabel, s'en sont finalement pris directement aux enquêteurs à leur retour.
Monsieur :
Vous êtes toujours là ? Vous me faites chier !
Madame :
La Stasi est partie ?
Lors de la première perquisition, le 20 novembre 2012, les forces de l'ordre avaient déjà souligné des "propos désobligeants, voire injurieux et outrageants" de la part de celui qui a été député du Var à trois reprises. Le Monde s'appuie toujours sur le procès-verbal de cette perquisition :
Si vous me faîtes chier... J'ai rien à vous dire... Je veux pas vous parler...
Quel est le juge qui vous envoie ? De toute façon, je l'emmerde...
Entrez, bande de connards, la maison est à vous, vous n'avez qu'à tout fouiller, mais ne me parlez pas, je n'ai rien à vous dire.